Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste a le poitrail en sang
Et tire, traîne, geint tire encore et s'arrête.
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête.
C'est lundi : l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons,
Oh quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous ce bloc qui l'écrase et ce fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'Homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne les licous,
Qui souffle, et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le manche,
Et si le fouet se casse, il frappe avec le pied ;
Et le cheval tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée.
On entend sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet ;
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait,
Mais il ne bouge plus et sa force est finie.
Et les coups furieux pleuvent. Son agonie
Tente un dernier effort : son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard...
Et dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde Quelqu'un de sa prunelle trouble
Où on voit lentement s'éteindre, humble et terni,Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.Hélas !......
Image :
« La Misère du cheval ». Dessin de Steinlen, L’Assiette au beurre, n°219 du 10 juin 1905 Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Complainte du petit cheval blanc.
Paul Fort, Les Ballades françaises, 1896-1958.
Publié en 1908, ce poème, très populaire, a été mis en musique par Georges Brassens en 1952.
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du courage !
C’était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n’y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n’y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C’est alors qu’il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage,
il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu’il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps, ni derrière ni devant.
Image
« La Misère du cheval ». Dessin de Steinlen, L’Assiette au beurre, n°219 du 10 juin 1905
Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Cette illustration croque avec un réalisme acerbe la dure vie des chevaux au début du XXe siècle. On y voit un animal squelettique (conséquence d’une sous-alimentation et d’une utilisation intensive) attelé à une charrette. Tandis que le cocher se protège de la pluie et du froid sous un chapeau et une longue cape, le cheval n’a pas le choix. Il doit avancer, le fouet du cocher n’étant pas loin. Et ce, malgré le sol glissant et la fatigue. Cette image révèle le peu de soin prodigué aux chevaux de transport en ce début du XXe siècle.
Image :
« La Misère du cheval ». Dessin de Steinlen, L’Assiette au beurre, n°219 du 10 juin 1905
Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Descente du cheval dans une mine
Émile Zola, Germinal, 1885
« Cependant, les manœuvres continuaient dans le puits, le marteau des signaux avait tapé quatre coups, on descendait le cheval ; et c’était toujours une émotion, car il arrivait parfois que la bête, saisie d’une telle épouvante, débarquait morte. En haut, lié dans un filet, il se débattait éperdument ; puis, dès qu’il sentait le sol manquer sous lui, il restait comme pétrifié, il disparaissait sans un frémissement de la peau, l’œil agrandi et fixe. Celui-ci étant trop gros pour passer entre les guides, on avait dû, en l’accrochant au-dessous de la cage, lui rabattre et lui attacher la tête sur le flanc. La descente dura près de trois minutes, on ralentissait la machine par précaution. Aussi, en bas, l’émotion grandissait-elle. Quoi donc ? Est-ce qu’on allait le laisser en route, pendu dans le noir ? Enfin, il parut, avec son immobilité de pierre, son œil fixe, dilaté de terreur. C’était un cheval bai, de trois ans à peine, nommé Trompette.
– Attention ! criait le père Mouque, chargé de le recevoir.
Amenez-le, ne le détachez pas encore.
Bientôt, Trompette fut couché sur les dalles de fonte, comme une masse. Il ne bougeait toujours pas, il semblait dans le cauchemar de ce trou obscur, infini, de cette salle profonde, retentissante de vacarme. On commençait à le délier, lorsque Bataille, dételé depuis un instant, s’approcha, allongea le cou pour flairer ce compagnon, qui tombait ainsi de la terre. Les ouvriers élargirent le cercle en plaisantant. Eh bien ! quelle bonne odeur lui trouvait-il ? Mais Bataille s’animait, sourd aux moqueries. Il lui trouvait sans doute la bonne odeur du grand air, l’odeur oubliée du soleil dans les herbes. Et il éclata tout à coup d’un hennissement sonore, d’une musique d’allégresse, où il semblait y avoir l’attendrissement d’un sanglot. C’était la bienvenue, la joie de ces choses anciennes dont une bouffée lui arrivait, la mélancolie de ce prisonnier de plus qui ne remonterait que mort. »
Image :
Descente d'un cheval dans la mine, par François Bonhommé, 1866
Collection : Musée de l'histoire du fer Nancy-Jarville / Photo Claude Philippot
Baucher présente au public, au cirque des Champs-Élysées, de 1838 à 1848, un spectacle de chevaux qui fait courir le tout Paris.
« J’ai eu la joie de voir M. Baucher monter son beau Partisan. Ce M. Baucher est un très-habile écuyer qui a forcé le plus terrible cheval qui soit venu d’Angleterre à exécuter même des quadrilles et des pas dont M. Vestris lui-même, le grand Vestris, mort cette année dans un incognito qui l’eût bien étonné, le malheureux homme! eût été grandement jaloux. Dans le système Baucher, le cheval n’a plus ni volonté, ni intelligence, ni souvenir. Il n’est plus qu’une machine, ou, si vous aimez mieux, une force obéissant aux moindres mouvements que lui transmet le cavalier, sans que la moindre résistance soit possible. Aussi Partisan fut-il dompté dès le premier jour. Dès le premier jour, ainsi monté, ce terrible cheval devint tout de suite un animal docile et calme. Tout ce qu’on lui demande il l’accorde sans peine, sans effort. Il va, il vient, il s’arrête, il se cabre, il saute, il vole, il marche, il tourne sur une jambe, sur l’autre jambe, il galope avec les jambes de derrière, il marque la mesure comme M. Habeneck; vous n’avez aucune idée de cette facilité, de cette grâce, de cette élégance, de cette légèreté. Est-ce un homme? est-ce un cheval? D’où vient cela? On n’en sait rien. Le cavalier est aussi calme que sa bête. Il est en selle, et malgré toute votre attention, vous ne sauriez dire comment donc s’exécutent, l’un portant l’autre, tous ces grands tours de force qui ne sont pas des tours de force! En effet, vous ne voyez agir ni les mains ni la jambe du cavalier; vous diriez que le cheval agit de lui-même, et parce que c’est là son bon plaisir. Quand Partisan reste les deux pieds de devant fixés sur le sol, et qu’il marque largement des foulées avec le pied de derrière, ou bien quand il se tient sur les pieds de derrière, et qu’il agite en cadence les pieds de devant, le vulgaire est tenté de crier: C’est miracle ! Le miracle, c’est qu’il n’y a pas de miracle; c’est la chose la plus simple du monde; ce beau résultat est le résultat de l’équilibre, que le corps du cavalier soit porté d’arrière en avant, ou bien d’avant en arrière. Quelle précision cependant ne faut-il pas, quand par exemple le cheval doit ne remuer que les deux jambes diagonales! Avec quelle justesse faut-il surcharger ou alléger telle ou telle partie de l’animal ! Mais aussi un cheval ainsi monté est le beau idéal du genre cheval et du genre cavalier. Jusqu’à présent en fait de chevaux montés en public, vous n’avez guère vu que des comédiens ; Partisan est un véritable cheval ! »
Image :
Baucher sur Partisan
Baucher et son cheval Partisan.
Cadre noir de Saumur
Les écuyères de cirque.
« Jamais arène plus glissante, jamais sentiers plus effrayants, jamais sauts de loup plus perfides, même sur le fossé du Bœuf couronné, ne se sont rencontrés plus nombreux qu’au Cirque-Olympique. Allez-y ; peut-être serez-vous assez heureux pour qu’une jeune écuyère se casse les reins ce soir-là, sous vos yeux, et sans que le prix des places ait augmenté. Pas de jour ne se passe où l’équilibre ne leur manque: tantôt c’est le cheval qui va trop vite, tantôt elles vont trop vite sur le cheval. – Image trop réelle des passions. L’une s’est brisé le bras, et quand on l’a relevée, elle souriait à la foule ébahie, - l’autre s’est foulé la jambe, et elle s’est tenue debout sur l’autre jambe, - on croyait que cet exercice était dans son rôle. Il en est qui, furieuses de se voir désarçonnées en plein parterre, se mettent à courir après leur coursier tremblant, et alors ce sont des réactions incroyables de l’écuyère contre le cheval : le cheval se met à genoux et il demande grâce les deux mains jointes ! La dame lui pardonne et le prend en pitié… C’est un cheval ! »
Image
Écuyer dansant sur deux chevaux avec une écuyère, lithographie, XIXe siècle
Bibliothèque-musée de l'Opéra © BnF
Texte tiré de l'ouvrage : Adrien Cranile (Arcelin), Solutré, 1872
« Au coucher du soleil, un spectacle magnifique nous attendait.
Pendant que nous allions chasser le renne à la montagne, une autre bande s'était dirigée vers les plaines des bords de la Saône, où pâturaient d'immenses troupeaux de bœufs et de chevaux sauvages. Les chasseurs étaient parvenus à envelopper cinq ou six cents chevaux et à les rabattre en poussant de grands cris et en agitant en l'air des peaux de loup.
J'ai dit précédemment que le camp était dominé au nord par un haut rocher qui, se terminant brusquement à l'ouest par une pointe étroite et aiguë, escarpée à pic sur trois côtés, s'inclinait en pente douce et en croupe arrondie vers l'orient.
Les chasseurs ayant réussi à engager les chevaux sur cette pente, les poussaient, en gardant toutes les issues, vers l'escarpement supérieur, qui dominait la vallée de plus de trois cents pieds. On voyait d'en bas ces cinq ou six cents bêtes affolées gravir dans un nuage de poussière la croupe dénudée de la montagne, avec un bruit semblable à un tonnerre lointain.
La vague vivante montait, montait toujours et nous respirions à peine, dans l'attente de la scène horrible de destruction qui devenait imminente.
Les premiers chevaux qui arrivèrent au bord de l'escarpement, se cramponnèrent sur leurs jarrets en flairant le vide. Leurs hennissements désespérés parvenaient jusqu'à nous, et un mouvement de reflux se produisit dans le reste de la colonne. Cependant le flot s'épaississait vers la pointe de la roche, et toute résistance devenait impuissante contre la masse et le nombre. Tout à coup, des nuages de fumée et de flammes éclatèrent comme un long cordon de feu, fermant toute retraite aux malheureuses bêtes. Je n'ai jamais rien vu de plus beau que ce rocher empourpré des feux du soleil couchant se détachant dans le ciel par-dessus toutes les collines voisines, servant de gigantesque piédestal à tant de victimes enveloppées dans les spirales dévorantes d'un bûcher dont les fumées embrasées s’écoulaient lentement au fond des vallées. Le soleil et le feu confondaient leurs éclairs à travers les brumes envahissantes du soir ; il y avait là-haut, au-dessus de nos têtes, comme un grand orage déchaîné.
En effet, un coup de vent furieux aurait passé sur l'étroite esplanade, balayant tout ce qui se trouvait sur le roc nu, que le dénouement de cette chasse tragique n'eût point été plus instantané. Les derniers de la bande, brûlés et aveuglés par les flammes, s'élancèrent droit devant eux avec une impétuosité que rien ne pouvait arrêter, et le troupeau tout entier roula au pied des falaises.
Ce fut une effroyable avalanche, noire et poudreuse, mêlée de cris et de bruits sourds, qui nous terrifia. Les hommes s'élancèrent pour achever les blessés. Nous rentrâmes pour ne point voir cette boucherie ».
Image :
La chasse à l’abîme, d’après un croquis d’Adrien Arcelin. Gravure d’Émile Bayard, d’après Figuier, L., L’Homme primitif, 1870.
« Les charrettes anglaises et les paniers attelés de poneys microscopiques et conduits par les mains délicates des plus jolies femmes de Paris descendent au petit trot la chaussée du milieu […] Rien d’amusant à voir comme ces réductions d’équipages, la plupart excessivement soignés, véritables jouets d’enfants par la dimension et par le plaisir qu’ils donnent à leurs conductrices. Le cart à deux roues en bois verni, traîné par un cheval à l’état embryonnaire, est plus particulièrement employé par les personnes habituées à donner preuve d’indépendance, qui ont soin de n’emmener aucun groom. Excellent véhicule pour celles qui ont des explications à demander aux cavaliers isolés, et ne veulent pas initier leur livrée à certaines conférences quotidiennes, mais secrètes […] Les jeunes mères de famille ont une préférence marquée pour le poney-chaise, qui leur permet d’emmener, à défaut de leur mari, un ou plusieurs de leurs héritiers. C’est la seule voiture déjà sérieuse qu’il soit agréable de voir conduire à une femme : elle y est assise et non juchée ; deux poneys assez vifs pour qu’elle ait à laisser deviner son adresse, et assez légers de bouche et d’allures pour qu’on ne sente pas le travail des mains et des bras ; il y a alors proportion entre l’attelage et les forces qu’on suppose à une femme »
Image :
Charrette anglaise, dessin par Vallet, 1893, Le Figaro illustré, mai 1893
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Gérard Blot
« On peut être un très habile écuyer, un chasseur à courre très expérimenté, un jockey très heureux, un éleveur adroit et un très bon cocher, et cependant ne pas avoir la réunion des qualités qui font mériter le titre d’homme de cheval. (…) Un homme de cheval se sert de cet animal sagement et met ses soins à le conserver longtemps en bon état sans tares ni défauts de caractère, tout en le faisant travailler raisonnablement. Malgré leur talent, le cavalier ou le cocher qui, pour gagner un pari ou par simple fanfaronnade, ruinent ou tuent un cheval en exigeant de lui un travail excessif, ne peuvent être considérés comme de véritables hommes de cheval. »
Image :
Patrice Franchet d'Espèrey, écuyer du Cadre noir de Saumur
« C’est à l’avenue des Acacias qu’on voit les vraies voitures de femmes. En tête de cette série, il convient de placer la calèche à huit-ressorts, qui reste ce qu’on a trouvé de mieux pour la promenade de l’après-midi […]. En 1830, et même un peu plus tard, la mode voulait qu’on y fût en compagnie : le chic aujourd’hui est d’y figurer seule, ensevelie sous les fourrures […] Le coupé huit-ressorts, aussi élégant, a l’avantage d’être chaud, et plus favorable aux beautés chancelantes. Le demi-jour qu’il est facile d’y maintenir vaut celui du boudoir le mieux organisé, et nous en savons qui sont soumis à de véritables assauts, aussitôt qu’ils s’arrêtent au bord de la chaussée des piétons, dont les habitantes seraient certainement moins entourées si elles avaient affronté la grande lumière de la voiture découverte. »
Image :
Le rendez-vous, estampe par Eugène Guérard, milieu du XIXe siècle
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Gérard Blot
De nos jours le grand public associe hélas la fauconnerie à cheval à un spectacle, en costumes d’opérette, et au fait de porter des rapaces au poing. Rien n’est plus loin de la réalité que ces mascarades qui n’ont rien à voir avec la chasse.
Traditionnellement le cheval est d’abord un moyen de transport pour le fauconnier et son oiseau ; dans les vols à vue, vols de poursuite sur de grandes distances, son rôle est capital afin de conserver le contact au moins visuel avec le faucon- un cheval au galop a une vitesse d’environ un tiers de celle du faucon, ce qui est un avantage considérable par rapport à un piéton-, pour ne pas perdre l’oiseau, mais aussi afin d’être au plus tôt à la remise pour le resservir et à la prise pour le secourir.
Les conditions actuelles de la fauconnerie font que c’est le cheval qui donne sa véritable dimension au vol à vue des corvidés. Grande vitesse et mobilité extrême doivent être les qualités premières du cheval de chasse au vol.
Choix du cheval, quelques aspects de sa préparation.
Galoper vite, s’arrêter net, tourner, repartir au galop, passer sans broncher des terrains difficiles et de petits obstacles naturels. Chacun pourra prétendre que sa race favorite remplit idéalement le contrat. Le cheval ibérique, le poney de polo, le cheval de cutting pourraient plaire à beaucoup, le cheval préféré d’un maître d’équipage est un anglo-arabe, son épouse, ne jure que par le pur sang arabe; mes préférences vont au pur sang. Le trotteur, tant utilisé par les veneurs, manque à mon avis de la pointe de vitesse nécessaire, il est plus difficile à équilibrer et à rendre très mobile.
Image :
Henri Desmonts et son cheval Jim au travail en carrière
[La victoria a la faveur des belles conquérantes]
« le peu d’espace qu’elle occupe lui permet souvent d’avancer là où une grande calèche serait obligée de s’arrêter, et c’est sans doute à cette facilité qu’elle a de se mouvoir qu’il faut attribuer le succès qu’elle conserve auprès de toute une catégorie de jolies femmes aussi affairées que le boursier le plus ardent à la poursuite des occasions de spéculation. Très excellent véhicule pour rattraper et côtoyer les phaétons et les ducs conduits par les célibataires, elle permet de lancer au passage un mot ou un geste qui fixe une heure et indique un endroit où se rencontrer. Les voitures marchent roues contre roues le temps nécessaire pour l’échange des renseignements indispensables, et le cocher n’a pas besoin d’un ordre pour ralentir ou activer le train quand la conférence est terminée, puisqu’il a tout entendu […] Une voiture dans laquelle une femme élégante a le droit de se montrer est le grand phaéton huit-ressorts. Elle y fait très bon effet une fois installée. Elle ne saurait y figurer que conduite par son mari ».
Image :
Petit-duc avec attelage de chevaux tarbais, estampe par Albert Adam, 1874
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
II est plusieurs disciplines équestres où la légèreté est un avantage capital, la fauconnerie à cheval en est un.
Quand je pense à un cheval pour chasser au vol, je m’interroge en premier lieu sur sa vue et sur sa réactivité aux stimuli visuels : s’il grimpe aux arbres lorsqu’un faucon bat des ailes à une dizaine de mètres, il y aura beaucoup de travail pour le désensibiliser ; si, au contraire il continue à mastiquer tranquillement son grain alors que vous faites se débattre un oiseau au dessus de sa tête, vous avez là un candidat sérieux.
Au cours de la journée, vous aurez à mettre pied à terre et remonter plusieurs fois en selle : moins le cheval sera grand, plus cela sera facile.
La troisième qualité nécessaire est la franchise et la sûreté de pied. Si votre futur cheval de chasse bronche à chaque pas, s’il se couche dans les tournants, si le passage d’un fossé déclenche une crise, vous avez du pain sur la planche.
Ceux qui se voient quitter leur logis faucon au poing et montés sur leur cheval préféré, sans autre compagnie, s’exposent à quelques déconvenues, tout au moins si leur but est de voler et faire prise.
Un minimum de deux chevaux est indispensable, l’un pour le fauconnier, l’autre pour un « écuyer » chargé de tenir en mains les chevaux lorsque le faucon a fait prise dans un endroit où l’on ne peut aller qu’à pied : jardin, cultures, fairway ou green d’un terrain de golf. Il ne faut toutefois pas excéder cinq ou six chevaux, tant pour les relations publiques que pour la sécurité des faucons.
Une voiture suiveuse, qui pourra transporter les faucons de relais, et permettra de retrouver un oiseau qui se sera mis en mode « migration » est tout aussi indispensable.
Image :
Henri Desmonts et son cheval Jim en action de chasse
Harnachement du cheval, équipement du cavalier
Selle : Si vous volez plusieurs faucons vous serez longtemps en selle. Il faut donc que celle-ci soit confortable pour le transporteur et pour le transporté : je préfère des selles dites « de dressage » au siège profond et qui ne gênent en rien le passage des petits obstacles naturels.
Embouchure : Filet ? Bride ? Bride complète ? C’est surtout une question de goûts et de compétence. Il est nécessaire que votre cheval réponde aisément aux effets de rênes contraires tenues dans la main droite.
Licol et longe : Voilà des pièces de harnachement bien utiles. Il vous arrivera d’avoir besoin d’attacher votre cheval pour vous occuper du faucon. Le matériel de chasse ou de randonnée est parfait.
Pour attacher les rênes, et éviter qu’elles se prennent dans les membres lorsque vous abandonnerez votre cheval pour reprendre votre faucon dans un endroit inaccessible ; deux jets aylmeri ( Les jets sont de fines lanières de cuir placées sur les pattes de l’oiseau et qui permettent de le tenir en main.) attachés à l’un des anneaux du pommeau sont très pratiques : avec un nœud plat on évite bien des frais de bourrellerie.
Image :
Henri Desmonts et son cheval Jim en action de chasse
Se mettre en selle du côté montoir, ou hors montoir :
La question mérite d’être examinée. L’empereur Frédéric II y consacre un chapitre entier et analyse parfaitement la question. Si le faucon, porté sur le poing gauche, se débat lorsque l’on met le pied gauche à l’étrier gauche, il risque de se poser sur l’encolure, de serrer et d’entraîner des réactions violentes chez la monture. En mettant le pied droit à l’étrier droit (côté hors montoir), on pose la main gauche sur le siège de la selle ou sur le troussequin et l’on ne court pas ce risque.
En faveur du côté hors montoir, le faucon étant porté sur le poing gauche, on peut aussi considérer que la fauconnière – laquelle n’a de justification que pour une fauconnerie à cheval- pend sur la hanche droite et que le fauconnier n’en est pas encombré au moment de s’asseoir. »
Image :
Henri Desmonts et son cheval Jim en action de chasse
[L’action se situe en 1848]
« …Alors passa devant eux, avec des miroitements de cuivre et d’acier, un splendide landau attelé de quatre chevaux, conduits à la d'Aumont par deux jockeys en veste de velours, à crépines d’or […]
La berline se lança vers les Champs-Élysées au milieu des autres voitures, calèches, briskas, wurts, tandems, tilburys, dog-carts, tapissières à rideaux de cuir où chantaient des ouvriers en goguette, demi-fortune que dirigeaient avec prudence des pères de famille eux-mêmes. Dans des victorias bourrées de monde, quelque garçon, assis sur les pieds des autres, laissait pendre ses deux jambes. De grands coupés à siège de drap promenaient des douairières qui sommeillaient : ou bien un stepper magnifique passait, emportant une chaise, simple et coquette comme l’habit noir d’un dandy […]
Par moment, les files de voitures, trop pressées, s’arrêtaient toutes à la fois sur plusieurs lignes. Alors on restait les uns près des autres, et l’on s’examinait. Du bord des panneaux armoriés, des regards indifférents tombaient sur la foule ; des yeux pleins d’envie brillaient au fond des fiacres... Puis tout se remettait en mouvement ; les cochers lâchaient les rênes, abaissaient leurs fouets ; les chevaux, animés, secouant leur gourmette, jetaient de l’écume autour d’eux ; et les croupes et les harnais humides fumaient dans la vapeur d’eau que le soleil couchant traversait. Passant sous l’Arc de Triomphe, il allongeait à hauteur d’homme une lumière roussâtre, qui faisait étinceler les moyeux des roues, les poignées des portières, le bout des timons, les anneaux des sellettes. »
Image :
En promenade pour le bois de Boulogne, peinture par Ernest Alexandre Bodoy, vers 1888
© RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) / René-Gabriel Ojéda
En juillet 1783 (?), le public français admire les performances équestres du fils de Philip Astley.
http://books.google.fr/
« 19 juillet [1783] : depuis peu un nouveau genre de spectacle attire la curiosité du public ; ce sont des exercices de manège et tours surprenants de force et de souplesse, tant sérieux que comiques, que donne un sieur Astley de Londres. On connaissait déjà la plupart de ces exercices, mais ce qui n'était point encore pratiqué et charme vraiment les connaisseurs, c'est l'agilité, la souplesse, la noblesse du sieur Astley fils, jeune homme de 17 ans, fait au tour, de la plus jolie figure du monde, et dansant avec des grâces infinies sur des chevaux qui courent la poste. Il exécute principalement le menuet de Devonshire, de la composition du sieur Vestris, pendant le séjour à Londres de ce grand chorégraphe en 1781 ; et l'on assure qu'il le fait avec autant de précision et de noblesse que le danseur français sur la scène, qu'il a infiniment plus d'aplomb. Le sieur Vestris a été curieux de le voir, et n'a pu s'empêcher de convenir qu'il n'aurait jamais cru pareil prodige, s'il ne l'avait vu. »
Image
Astley's Amphitheatre, estampe, XIXe siècle
Bibliothèque-musée de l'Opéra © BnF
Théophile Gautier décrit les numéros du Cirque des Champs-Élysées, alors dédié aux exercices équestres et gymnastiques.
D’abord, le grand avantage du Cirque [des Champs-Élysées] est que le dialogue y est composé de deux monosyllabes, du hop de mademoiselle Lucie, et du la d’Auriol. Cela ne vaut-il pas mieux que les furibondes tartines des héros de mélodrame, les gravelures du Vaudeville, les phrases entortillées ddu Français, toutes les platitudes sans style et sans esprit qui se débitent souvent sur les autres théâtres ? (…) Voilà donc un théâtre où l’on est à l’abri de toute faute de français, de tout calembour, où l’on est pas forcé d’écouter, où l’on peut causer avec son voisin où l’on n’est pas asphyxié comme dans les autres étouffoirs dramatiques : l’air court et circule, les écharpes volantes des écuyères vous éventent doucement ; et si vous levez les yeux, vous apercevrez par les interstices du velarium le manteau de velours bleu tout piqué d’étoiles de la belle nuit d’été; la lune vient quelquefois mêler familièrement sont reflet bleuâtre aux feux rouges des quinquets. Qu’y a-t-il de plus agréable ? Le seul inconvénient que nous y trouvions, c’est qu’il n’y a pas de dossiers aux banquettes. Mais, après tout, il n’en est pas besoin, car personne n’a envie de dormir.
C’est toujours nous dira-t-on le même cheval blanc qui tourne en rond avec un homme debout sur un pied. - Oui ; mais l’on regarde toujours le cheval avec son écuyer posé en Zéphire, et il tournerait ainsi jusqu’à la consommation des siècles, qu’on le suivrait toujours de l’œil. L’intérêt de ce drame monté sur quatre jambes consiste dans l’attente où l’on est de savoir si l’homme tombera et se cassera le cou. Rien de plus simple et de moins compliqué, et cependant il n’est aucun théâtre où les spectateurs soient aussi attentifs ».
Image :
Palmyre Annato au Cirque National des Champs Elysées, lithographie en couleur, 1875
Le prince de Joinville se rappelle les cours de haute école et de voltige qu'il suivait au Cirque Franconi, avec d'autres élèves prestigieux tel Eugène de Beauharnais.
« Après les leçons de gymnastique venaient les leçons d’équitation, pour lesquelles on nous conduisait au Cirque Olympique, confiés toujours, mes deux frères aînés et moi, à un seul précepteur. Seulement celui-ci, trouvant invariablement la salle trop froide, allait s’enfermer dans le cabinet du directeur, nous laissant aux soins de Laurent Franconi et des écuyers, c’est-à-dire à nous-mêmes. Ce glacial théâtre, situé place du Château-d’Eau, se composait d’une vaste salle ayant au lieu de parterre un cirque ou manège pour les exercices équestres, cirque qu’on reliait à la scène par des plans inclinés lors des batailles de pièces militaires. C’est dans ce manège que Laurent Franconi nous faisait faire de la haute école et que les sous-écuyers Bassin et Lagoutte nous initiaient à la science de la voltige et à tous les exercices qu’elle comporte, à califourchon, assis, debout. De plus, à notre grand amusement, nos leçons, ayant lieu le dimanche après-midi, coïncidaient généralement avec les répétitions des pièces sur la scène, répétitions auxquelles nous nous mêlions avec joie dans l’intervalle des reprises, escaladant les praticables, ou prenant part avec les artistes à quelques intermèdes qui n’étaient pas sur le programme. »
Image :
Assiette en porcelaine de la série dite du « cirque Franconi », entre 1840 et 1844
Collection : musée Gallé-Juillet de Creil © RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
« Au retour, dans l’encombrement des voitures qui rentraient par le bord du lac, la calèche dut marcher au pas. Un moment, l’embarras devint tel, qu’il lui fallut même s’arrêter. Le soleil se couchait… Un dernier rayon enfilait la chaussée, baignant d’une lumière rousse et pâlie la longue suite des voitures devenues immobiles. Les lueurs d’or, les éclairs vifs que jetaient les roues semblaient s’être fixés le long des rechampis jaune paille de la calèche dont les panneaux gros bleu reflétaient des coins du paysage environnant... Les chevaux, un superbe attelage bai, soufflaient d’impatience… Les voitures n’avançaient toujours pas. Au milieu des taches unies de teinte sombre que faisait la longue file des coupés, fort nombreux au Bois par cette après-midi d’automne, brillaient le coin d’une glace, le mors d’un cheval, la poignée argentée d’une lanterne, les galons d’un laquais haut placé sur son siège. Çà et là, dans un landau découvert, éclatait un bout d’étoffe, un bout de toilette de femme, soie ou velours…. Malgré la saison avancée tout Paris était là : la duchesse de Sternich, en huit-ressorts ; Mme de Lauwerens, en victoria très correctement attelée ; la baronne de Meinhold, dans un ravissant cab bai-brun ; Mme de Guende et Mme Teissière, en coupé ; la petite Sylvia dans un landau gros bleu ; la duchesse de Rozan, en coupé-égoïste, avec sa livrée poudrée à blanc ; M. le comte de Chibray, en dog-cart ; M. Simpson, en mail de la plus belle tenue; toute la colonie américaine. Enfin, deux académiciens, en fiacre.
Les premières voitures se dégagèrent et, de proche en proche, toute la file se mit bientôt à rouler doucement… Mille clartés dansantes s’allumèrent, des éclairs rapides se croisèrent dans les roues, des étincelles jaillirent des harnais secoués par les chevaux… Ce pétillement des harnais et des roues, ce flamboiement des panneaux vernis dans lesquels brûlait la braise rouge du soleil couchant, ces notes vives que jetaient les livrées éclatantes perchées en plein ciel et les toilettes riches débordant des portières, se trouvèrent ainsi emportés dans un grondement sourd, continu, rythmé par le trot des attelages. Et le défilé alla, dans les mêmes bruits, dans les mêmes lueurs, sans cesse et d’un seul jet, comme si les premières voitures eussent tiré toutes les autres après elles… En arrivant au bout du lac… les voitures tournaient avec une grâce superbe… »
Image :>
La promenade en voiture, peinture par Eugène Guérard, vers 1855
National Car and Tourism Museum, Compiègne © RMN-Grand Palais
[Éloge de Constantin Guys, publié pour la première fois en 1863]
« J’ai déjà dit que le pinceau de M. G[uys], comme celui d’Eugène Lami, était merveilleusement propre à représenter les pompes du dandysme et l’élégance de la lionnerie. Dans cette série particulière de dessins se reproduisent sous mille aspects les incidents du sport, des courses, des chasses, des promenades dans les bois, les ladies orgueilleuses, les frêles misses, conduisant d’une main sûre des coursiers d’une pureté de galbe admirable, coquets, brillants, capricieux eux-mêmes comme des femmes. Car M. G[uys] connaît non seulement le cheval général, mais s’applique aussi heureusement à exprimer la beauté personnelle des chevaux. Tantôt ce sont des haltes et, pour ainsi dire, des campements de voitures nombreuses, d’où, hissés sur les coussins, sur les sièges, sur les impériales, des jeunes gens sveltes et des femmes accoutrées des costumes excentriques autorisés par la saison, assistent à quelque solennité du turf qui file dans le lointain; tantôt un cavalier galope gracieusement à côté d’une calèche découverte, et son cheval a l’air, par ses courbettes, de saluer à sa manière. La voiture emporte au grand trot, dans une allée zébrée d’ombre et de lumière, les beautés couchées comme dans une nacelle, indolentes, écoutant vaguement les galanteries qui tombent dans leur oreille et se livrant avec paresse au vent de la promenade.
La fourrure ou la mousseline leur monte jusqu’au menton et déborde comme une vague par-dessus la portière. Les domestiques sont roides et perpendiculaires, inertes et se ressemblant tous […].
Un autre mérite qu’il n’est pas inutile d’observer en ce lieu, c’est la connaissance remarquable du harnais et de la carrosserie. M. G[uys] dessine et peint une voiture, et toutes les espèces de voitures, avec le même soin et la même aisance qu’un peintre de marines consommé tous les genres de navires. Toute sa carrosserie est parfaitement orthodoxe; chaque partie est à sa place et rien n’est à reprendre. Dans quelque attitude qu’elle soit jetée, avec quelque allure qu’elle soit lancée, une voiture, comme un vaisseau, emprunte au mouvement une grâce mystérieuse et complexe très difficile à sténographier. Le plaisir que l’œil de l’artiste en reçoit est tiré, ce semble, de la série de figures géométriques que cet objet, déjà si compliqué, navire ou carrosse, engendre successivement et rapidement dans l’espace.
Nous pouvons parier à coup sûr que, dans peu d’années, les dessins de M. G[uys] deviendront des archives précieuses de la vie civilisée. Ses œuvres seront recherchées par les curieux autant que celles des Debucourt, des Moreau, des Saint-Aubin, des Carle Vernet, des Lami, des Devéria, des Gavarni, et de tous ces artistes exquis qui, pour n’avoir peint que le familier et le joli, n’en sont pas moins, à leur manière, de sérieux historiens (...). Moins adroit qu’eux, M. G. garde un mérite profond qui est bien à lui: il a rempli volontairement une fonction que d’autres artistes dédaignent et qu’il appartenait surtout à un homme du monde de remplir; il a cherché partout la beauté passagère, fugace, de la vie présente, le caractère de ce que le lecteur nous a permis d’appeler la modernité. Souvent bizarre, violent, excessif, mais toujours poétique, il a su concentrer dans ses dessins la saveur amère ou capiteuse du vin de la vie »
Image :
La promenade, par Eugène Guérard, estampe, XIXe siècle.
National Car and Tourism Museum, Compiègne © RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle
Écuyer du roi au manège des Tuileries, il en fit une école d'équitation de renom Son ouvrage École de cavalerie (1733) sert de référence à toutes les écoles d'Europe.
Écuyer au manège de Saumur de 1815 à 1822 puis écuyer en chef à Versailles puis Saumur de 1825 à 1835.
Monsieur Cordier par Espérandieu, 1835, huile sur toile, n° 957.5.3129 © Château-Musée de Saumur
Les trois sauts d'écoles (courbette, croupade et cabriole) sont introduits à Saumur par Jean-Baptiste Cordier.
© Cadre noir de Saumur
Il présente son cheval Partisan au cirque. Auteur d'une Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes (1842), il met au point une deuxième manière à partir de 1867.
Portrait de Baucher par Chambay, photographie, n° 957.5.2650, © Château-Musée de Saumur
Cet équilibre permet la mobilité du cheval dans ses mouvements usuels.
Isard sur le Pic © Cadre noir de Saumur
Élève de Baucher et d'Aure, écuyer en chef en 1864. Sa devise : « Calme en avant et droit »
Général L'Hotte à cheval par Jean de VERNON, vers 1957, n° 977.4.1 © Cliché Château-Musée de Saumur
Découvert en 1872, le gisement paléolithique de l’abri Duruthy a été fouillé à plusieurs reprises et a livré une succession d’occupations attribuables au Paléolithique supérieur. En 1961, les fouilles de Robert Arambourou ont mis au jour, dans les niveaux du Magdalénien moyen, de nombreuses pièces d’art mobilier parmi lesquelles plusieurs représentations de chevaux sculptées dans de l’ivoire, du calcaire blanc ou du grès. L’une de ces pièces est une sculpture en ronde-bosse d’une trentaine de centimètres de longueur représentant un cheval agenouillé. Elle a été découverte associée à des mâchoires et crânes de chevaux.
Collection : Conseil général des Landes /Abbaye d'Arthous © CG40/Yves Veron
Dans l’abri du Roc-aux-Sorciers (15 000 ans) la place du cheval est plus marginale dans une composition dominée par les bouquetins et les représentations féminines. Les attitudes sont également plus individualisées : le cheval dit « de la découverte » est debout sur ses jambes jointes et tourne la tête vers l’arrière, un autre animal incline la tête vers le sol. Ces figures exécutées en bas-relief et relief léger occupent la partie haute de la frise. À la partie inférieure, un cheval broutant traité en relief gravé et gravure est associé à d’autres équidés incomplets.
Geneviève Pinçon
La sculpture constitue une technique assez rare dans le domaine de l’art pariétal. Elle est connue dans plusieurs sites qui ne sont pas des grottes assimilables à des « sanctuaires », mais des abris constituant des habitats. D’une longueur de 16,50 m, l’abri de Cap Blanc (15 000 ans) comprend une frise sculptée qui se développe sur la quasi-totalité de sa longueur et regroupe une quinzaine de figures dont la moitié au moins sont des chevaux. Représentées de profil, tournées vers la droite ou la gauche, les figures sont hiératiques et assez stéréotypées. Trois d’entre elles sont des œuvres de dimensions imposantes (entre 1,38 m et 2,20 m de longueur) sculptées en haut-relief sur un fond en champlevé.
C. Bourdier et O. Huard / Centre des monuments nationaux
Cheval retaillé dans un bison à l'extrémité gauche (15 000 ans).
C. Bourdier et O. Huard / Centre des monuments nationaux
Détail de la tête du cheval à l'extrémité gauche, avec le modelé du naseau, des lèvres et de la ganache (15 000 ans).
C. Bourdier et O. Huard / Centre des monuments nationaux
Registre central de la frise, occupé par le plus grand des chevaux (15 000 ans).
C. Bourdier et O. Huard / Centre des monuments nationaux
Avec une quarantaine de représentations réparties dans l’espace entier de la grotte, le cheval est la quatrième espèce figurée dans le bestiaire de Chauvet (36 000 ans). La moitié des représentations figurent des animaux complets, le reste étant limité à la tête ou à l’avant-train. Les traitements stylistiques et les techniques utilisées sont très diversifiés : profils schématiques dessinés ou gravés ou technique du dessin estompé souligné de gravure comme dans le cas du panneau des chevaux qui superpose quatre animaux, œuvre d’une même main, dont les museaux s’alignent suivant une diagonale parfaite. Ici, les figures sont traitées par la technique du dessin estompé souligné de gravure. La tête du cheval située au premier plan a fait l’objet d’une technique d’exécution particulièrement complexe : les grandes lignes sont tracées au fusain, le remplissage coloré mêle les teintes bistres et brunes au charbon et à l’argile étalée au doigt, une série de fines gravures détoure le profil, tandis que les lèvres sont surlignées d’un ultime trait de fusain d’un noir profond.
ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, Service régional de l’archéologie
Quadruple figuration de cheval dont les têtes sont rehaussées à l'estompe. Le voile de calcite coloré d'oxyde de fer sur le dessin atteste l'ancienneté de celui-ci.
ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, Service régional de l’archéologie
Tracé digital sur une pellicule d'argile plastique aujourd'hui carbonatée. Les délinéations sur le corps du cheval peuvent souligner des plaques de mue affectant le pelage au printemps.
ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, Service régional de l’archéologie
La grotte de Niaux est constituée d’un ensemble de galeries couvrant plus de 2 km et intégrées à un vaste réseau souterrain. C’est toutefois dans l’espace dénommé « Salon Noir » (12 000 ans) que se concentrent 80 % des animaux figurés dans la cavité. Là, une vingtaine de chevaux, complets ou partiels associés à des bisons et parfois à des bouquetins, se répartissent sur six grands panneaux. Les figures ont été tracées au charbon de bois selon la technique du dessin. Divers procédés stylistiques tels que le remplissage par petits traits du corps des animaux, l’utilisation de hachures pour le rendu de détails anatomiques comme la crinière ou la barbe, le signe en forme de M aplati pour représenter la différence de coloration entre le ventre et le flanc confèrent aux figures un rendu très réaliste. Ils ont conduit à rapprocher les chevaux du Salon Noir de certaines espèces de chevaux sauvages, tels que le Przewalski.
© Sites Touristiques Ariège/SESTA - E.Demoulin
Guy Perazio © Ministère de la Culture et de la Communication
Norbert Aujoulat © Centre national de la Préhistoire
À Lascaux (19 000 ans), les deux espèces les plus représentées sont le bœuf et le cheval, présents sur de nombreux panneaux et presque toujours associées. Dans le diverticule axial, galerie qui se développe à partir de la Salle des taureaux face à l’entrée de la grotte, le panneau des « Chevaux chinois » montre ainsi l’association de trois équidés et d’une grande vache rouge. Ces chevaux combinent différentes techniques de peinture : au pinceau pour les lignes de contour et les queues qui, comme souvent à Lascaux, se développent jusqu’à la ligne de sol et par projection de matière colorante pour les crinières et les robes.
Norbert Aujoulat © Centre national de la Préhistoire
Le troisième « Cheval Chinois » présente un modelé particulièrement élaboré grâce à la superposition d’aplats noirs et jaunes.
Norbert Aujoulat © Centre national de la Préhistoire
Norbert Aujoulat © Centre national de la Préhistoire
Le panneau des chevaux ponctués de la Grotte du Pech-Merle (20 000 ans) constitue un ensemble de 4 m de longueur qui représente deux chevaux adossés associés à un certain nombre d’autres figures dont plusieurs mains négatives. Les chevaux ont un corps trapu prolongé par un cou et des membres s’affinant vers les extrémités. C’est toutefois le traitement du pelage figuré par un semis de 169 ponctuations noires et rouges qui caractérise ces figures. D’autres lignes de ponctuations sont présentes de part et d’autres des chevaux, bordant le tracé de leurs contours. Ces ponctuations ont été réalisées par la technique du crachis (soufflage du pigment avec la bouche). Elles sont courantes dans les grottes du Quercy et souvent associées, comme au Pech-Merle, à des mains négatives obtenues par la même technique. La tête du cheval de droite s’inscrit dans un relief de roche et témoigne de l’utilisation de la paroi par les artistes du Paléolithique.
Photo: P. Cabrol © Centre de Préhistoire du Pech Merle
Le panneau des chevaux ponctués de la Grotte du Pech-Merle (20 000 ans) constitue un ensemble de 4 m de longueur qui représente deux chevaux adossés associés à un certain nombre d’autres figures dont plusieurs mains négatives. Les chevaux ont un corps trapu prolongé par un cou et des membres s’affinant vers les extrémités. C’est toutefois le traitement du pelage figuré par un semis de 169 ponctuations noires et rouges qui caractérise ces figures. D’autre lignes de ponctuations sont présentes de part et d’autres des chevaux, bordant le tracé de leurs contours. Ces ponctuations ont été réalisées par la technique du crachis (soufflage du pigment avec la bouche). Elles sont courantes dans les grottes du Quercy et souvent associées, comme au Pech-Merle, à des mains négatives obtenues par la même technique. La tête du cheval de droite s’inscrit dans un relief de roche et témoigne de l’utilisation de la paroi par les artistes du Paléolithique.
Photo: P. Cabrol © Centre de Préhistoire du Pech Merle
Aménagée sur bois de renne, cette pièce est interprétée comme un fragment de propulseur. Elle a été mise au jour dans les fouilles conduites par Édouard Piette dans la grotte du Mas d’Azil à la fin du XIXe siècle et est aujourd’hui attribuée au Magdalénien moyen et supérieur. Trois têtes de chevaux sont traitées dans un style réaliste et sensible. Deux se détachent du corps de l’objet ; la troisième traitée en relief sur le fût même de l’objet figure un animal à l’œil clos, la langue pendante et une partie du crâne apparente. Ces éléments laissent suggérer une tête écorchée ou en décomposition, représentation rare dans le domaine de l’art mobilier paléolithique.
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Loïc Hamon
Aménagée sur bois de renne, cette pièce est traditionnellement considérée comme un propulseur bien que certains auteurs aient mis en doute cette détermination à cause de l’absence de crochet à la partie supérieure et de la présence d’une perforation à la partie inférieure. L’artiste a utilisé la forme naturelle du support pour créer un objet rendant le dynamisme d’un cheval en mouvement. En appui sur les jambes arrières, sculptées en relief sur l’extrémité du fût de la pièce, le cheval ramasse ses jambes avant sous son corps pour bondir, le cou et la tête tendus vers l’avant.
Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Jean Schormans
Un contour découpé est une pièce de petite dimension dont le contour épouse la silhouette d'un animal ou d'une de ses parties, les détails étant rendus par gravure ou champlevé. Au Magdalénien moyen, de nombreux objets de ce type sont aménagés sur os hyoïde de cheval qui se trouve au-dessus du larynx dans la partie antérieure du cou et dont la forme générale évoque la tête d’un cheval. Le gisement d’Isturitz a livré de nombreux objets de ce type : le contour a été régularisé et les détails anatomiques ont été figurés par gravure plus ou moins profonde. L’objet porte deux perforations qui suggèrent un élément de parure.
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Loïc Hamon
Fouillée à la fin du XIXe siècle, la grotte des Espélugues recelait un riche gisement du Magdalénien qui a livré une abondante série d’œuvres d’art mobilier. Parmi celles-ci, une statuette de cheval, aménagée sur ivoire de mammouth, représente un animal debout la tête tendue vers l’avant dans le prolongement du dos. Des détails anatomiques sont figurés par de fines gravures ou incisions : œil, naseaux, bouche, modelé de la joue et pelage.
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Loïc Hamon
Carte extraite de l'ouvrage Archéologie du cheval, par Arbogast, R.-M., Clavel, B., Lepetz, S., Méniel, et allii, Paris, Errance, 2002 (d’après Uerpmann 1995 et fond carte Weeler-géoatlas modifié).
Avec l'aimable autorisation des éditions Errance
Les tombes de Roissy témoignent de l'importance de l'aristocratie à cheval chez les Parisii (peuple gaulois vivant dans l'actuelle région parisienne). Dans l'une d'entre elles, le défunt, sans doute un homme, reposait sur un char à deux roues, avec un riche mobilier funéraire. Le mobilier, en style dit « plastique », est représentatif de la maîtrise de l'art du bronze atteinte par les artisans de l'époque. À ses côtés de nombreuses offrandes alimentaires sous forme de pièces de viande et de récipients en céramique.
En savoir plus : www.inrap.fr
© Sylvain Thouvenot / Inrap
La présence de chevaux dans une sépulture celtique est rare. La découverte de la tombe de Gondole en Auvergne, contenant huit cavaliers gaulois inhumés avec leurs chevaux, constitue un cas exceptionnel.
En savoir plus :fiche sur le site de l'Inrap
vidéo sur le site de l'Inrap
© U. Cabezuelo/Inrap 2002
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix / A. Maillier
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix / A. Maillier
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix / A. Maillier
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix / A. Maillier
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix / A. Maillier
Recouverte à l'origine d'un tumulus, cette tombe contenait le corps d'une femme, allongé sur un char à quatre roues, décoré d'appliques de bronze. Parmi les nombreux bijoux qui l'ornaient, figurait un torque en or, de style orientalisant, orné à ses extrémités de chevaux ailés. Cette tombe témoigne de la richesse des principautés du premier âge du Fer, ainsi que du goût de l'aristocratie pour les chevaux, comme moyen de locomotion et comme élément décoratif.
Collection : Musée du Pays châtillonnais - Trésor de Vix.
Cette tombe, datée du IVe siècle avant J.-C., contient la sépulture d'un homme d'une trentaine d'années, qui repose à côté d'un char à deux roues. Au centre d'un monument funéraire ont été découverts des fragments de chevaux, postérieurs d'une centaine d'années à la tombe. Ces fragments témoignent peut-être de l'existence de rites sacrificiels postérieurs à la sépulture.
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Thierry Le Mage
Les pièces de monnaie apparaissent en Gaule aux environs du VIe siècle avant J.-C. Quelques peuples gaulois, à partir du Ve siècle, commencent à frapper leur propre monnaie, comme en témoigne ce statère au cheval, dans un style très synthétique et graphique, propre aux Parisii (peuple gaulois vivant dans l'actuelle région parisienne).
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Gérard Blot
Cette tombe, datée du IVe siècle avant J.-C., contient la sépulture d'un homme d'une trentaine d'années, qui repose à côté d'un char à deux roues. Au centre d'un monument funéraire ont été découverts des fragments de chevaux, postérieurs d'une centaine d'années à la tombe. Ces fragments témoignent peut-être de l'existence de rites sacrificiels postérieurs à la sépulture.
Collection : Musée d'archéologie nationale © RMN-Grand Palais / Thierry Le Mage
La tombe mise au jour en 2012 à Thézy-Glimont accueille un humain, des bovins et un cheval. Cette sépulture témoigne de pratiques rituelles liées au cheval au second âge du fer.
Fouilles et photo : Amiens Métropole
Identifié depuis le Moyen Âge, le cirque d’Arles est aussi le mieux connu ; il occupait une zone plane près du Rhône. À l’extérieur de l’enceinte urbaine, les pieux de fondation retrouvés permettent de dater précisément sa construction de 149 après J.-C. Il mesurait 101 mètres de large par 450 mètres de long et pouvait recevoir près de 25 000 spectateurs. Il fut abandonné au cours du VIe siècle.
Musée départemental Arles antique © M. Lacanaud
Collection : Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
Collection : Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
Collection : Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
Collection : Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
Musée archéologique de Saint-Romain-en-Gal
Du cirque de Vienne, il ne reste plus que la pyramide qui ornait le centre d’une barrière (spina) de 250 mètres de long installée dans une arène de 50 mètres de large entourée d’un édifice dont on estime la longueur à près de 460 mètres.
L’existence d’un cirque à Lugdunum (Lyon), attestée par trois inscriptions lapidaires, est confirmée par les découvertes réalisées en 1986 rue Henry Le Chatelier, sur le plateau de Loyasse, éperon septentrional de la colline de Fourvière. Les travaux ont mis au jour les fondations de quatre caissons de maçonnerie destinés à supporter les gradins. Mis en relation avec des structures découvertes en 1912, 1949 et 1957, ces vestiges permettent de restituer une arène de 60 mètres de large pour 360 mètres de longueur.
Collection : Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière
La spina (barrière) centrale du cirque romain d'Arles, a été redécouverte au XIVe siècle. L’obélisque qui l'ornait a été installé devant la mairie au XVIIe siècle.
© Ville d'Arles / Photo H.-L. Casès
© SMGS - Syndicat mixte de valorisation du grand site de Solutré
Le tarpan est un équidé sauvage, parfois considéré comme l'ancêtre des races actuelles de chevaux. Le dernier spécimen meurt à la fin du XIXe siècle au zoo de Munich. À partir de 1936, Tadeusz Vetulani, un scientifique polonais, reconstitue à partir de poneys polonais une race équine y ressemblant, les konik polski. Quelques spécimens ont été introduits sur la colline de Solutré, en souvenir des chevaux sauvages d'origine.
© Noël Coye
Le Traité de la forme et devis d'un tournoioccupe une place importante dans la littérature de tournois. Son auteur, René d'Anjou, jouissait d'un prestige considérable dans ce domaine, surtout depuis 1444, date à laquelle il avait organisé quelques-uns des plus beaux tournois du siècle, à l'occasion du mariage de sa fille Marguerite avec Henri VI d'Angleterre. Dans ce Traité, René d'Anjou met en scène l'affrontement entre le duc de Bretagne (le seigneur appelant) et le duc de Bourbon (le seigneur défendant). Lors des tournois, les chevaux paraissaient vêtus de couvertures brodées, assorties aux tenues de leurs cavaliers, mettant en avant les couleurs ou blasons des royaumes, ou familles dont ils dépendaient (hermine pour la Bretagne et fleur de lys pour le duc de Bourbon). Leurs montures, ainsi parées, devaient servir les cavaliers lors des duels par leur rapidité, leur force et leur courage. Le combat, tout à la fois stratégique et esthétique, servait surtout à affirmer le faste d'une noblesse confrontée aux évolutions de techniques guerrières privilégiant une cavalerie de plus en plus légère et mobile, qui allait bientôt sonner le glas d'un certain mode de vie.
© Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits, MS fr 2693 fol 27v – 28
David Aubert, devient écrivain du duc de Bourgogne à partir de 1459. A ce titre, il collabore avec l'enlumineur Loyset Liédet, pour les ces Croniques abregies commençans au temps de Herode Antipas, persecuteur de la chrestienté, et finissant l'an de grace mil IIC et LXXVI. Cette image de la troisième croisade est révélatrice de l'importance d'une chevalerie, dont chaque membre porte les couleurs de son royaume, et qui atteint alors son apogée
© Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits, MS 5089 Arsenal
En l’an 1008 ou 1010, une troupe de colons, formée d’hommes, de femmes et d’enfants, s’installe à Colletière (Isère), sur les bords du lac de Paladru. Vivant de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture, ces paysans possèdent de nombreux chevaux, au regard des pièces découvertes : fers, harnais, arçons, éperons, mors. Les études menées et la mise à jour de nombreuses armes sur le site ont révélé que ces chevaux n’étaient pas mangés, mais utilisés à des fins militaires, montés par les chevaliers-paysans. Aussi, les fouilles ont mis à jour de remarquables cabochons émaillés. Ces pièces étaient sans doute fixées sur le harnais du cheval, juste sous l’oreille de l’animal. Ce soin porté à l’allure des montures (et, de fait, à leurs cavaliers) illustre bien la place particulière des chevaux dans la société.
© Musée dauphinois
En l’an 1008 ou 1010, une troupe de colons, formée d’hommes, de femmes et d’enfants, s’installe à Colletière (Isère), sur les bords du lac de Paladru. Vivant de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture, ces paysans possèdent de nombreux chevaux, au regard des pièces découvertes : fers, harnais, arçons, éperons, mors. Les études menées et la mise à jour de nombreuses armes sur le site ont révélé que ces chevaux n’étaient pas mangés, mais utilisés à des fins militaires, montés par les chevaliers-paysans. Aussi, les fouilles ont mis à jour de remarquables cabochons émaillés. Ces pièces étaient sans doute fixées sur le harnais du cheval, juste sous l’oreille de l’animal. Ce soin porté à l’allure des montures (et, de fait, à leurs cavaliers) illustre bien la place particulière des chevaux dans la société.
© Musée dauphinois
En l’an 1008 ou 1010, une troupe de colons, formée d’hommes, de femmes et d’enfants, s’installe à Colletière (Isère), sur les bords du lac de Paladru. Vivant de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture, ces paysans possèdent de nombreux chevaux, au regard des pièces découvertes : fers, harnais, arçons, éperons, mors. Les études menées et la mise à jour de nombreuses armes sur le site ont révélé que ces chevaux n’étaient pas mangés, mais utilisés à des fins militaires, montés par les chevaliers-paysans. Aussi, les fouilles ont mis à jour de remarquables cabochons émaillés. Ces pièces étaient sans doute fixées sur le harnais du cheval, juste sous l’oreille de l’animal. Ce soin porté à l’allure des montures (et, de fait, à leurs cavaliers) illustre bien la place particulière des chevaux dans la société.
© Musée dauphinois
Abondamment figurés dans les enluminures, et présents dans de nombreuses collections d'Europe, les jouets marquent dès l'enfance les différenciations sociales : soldats de plomb pour les classes aisées, jouets en terre cuite pour les moins fortunés. Le cheval-jouet est présent dans toutes les couches sociales. Le cavalier du musée national du Moyen Âge, par sa technique de fabrication, la fonte de plomb et d'étain, était sans doute destiné à des enfants de parents fortunés. En revanche, le cheval de bois, fait d'un bâton sur lequel on a emmanché une tête, aurait pu aussi bien appartenir à un enfant d'une riche famille (ce qui semble être le cas sur cette peinture), qu'à un enfant plus pauvre. Il faut noter toutefois que, si la matière et la qualité de la fabrication signent les différences de milieu social, en revanche, dans la plupart des représentations, seuls les garçons jouent à cheval.
Collection : Musée national du Moyen Âge © RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski / Jean-Gilles Berizzi
Le 12 avril 1507, après un siège éclair, Louis XII entre dans la ville de Gênes. La conquête est relatée par Jean Marot, poète du roi. Elle fait l'objet d'un manuscrit destiné à Anne de Bretagne, l'épouse du roi. Onze peintures pleine page sont attribuées à Jean Bourdichon, peintre officiel du roi. L'entrée triomphale du roi s'effectue à cheval, sous un dais porté par quatre hommes. Le cheval, richement orné, accentue encore le prestige du souverain.
© Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits, fr 5091 f. 22 v
Le Condottiere Bartolomeo Colleoni était un chef d’armée de mercenaires ayant combattu à la solde de Venise. La Sérénissime livrait alors bataille contre Milan, qui signa finalement la paix en 1441. En 1448, en remerciement de ses services, la ville octroya le poste de Capitaine général de Venise au mercenaire. À sa mort, le Condottiere légua une partie de sa fortune à la République de Venise, réclamant en échange une statue en son honneur sur la place Saint-Marc. La statue, érigée par Andrea Verrocchio, l’un des plus illustres artistes de l’époque, rend hommage à la puissance du guerrier. Néanmoins, elle ne fut pas installée place Saint-Marc (en raison d’une loi l’interdisant), mais sur le Campo San Giovanni et Paolo. On aperçoit la figure de bronze depuis le Ponte del Cavallo (pont du cheval). De près, il est possible de remarquer la finesse du travail : les moindres détails de l’armure du Colleone et du harnachement de son cheval sont reproduits.
École nationale supérieure des beaux-arts, Paris (MU 12588). Photo : Jean-Michel Lapelerie
Voulue par Marie de Médicis pour célébrer la mémoire de son époux, la statue équestre de Henri IV fut commandée à Florence à Jean Bologne, mais finalement réalisée par son élève Pietro Tacca. Elle fut inaugurée en 1614. Cette statue, première du genre en France, est hautement symbolique : placée à la jonction entre le premier pont de pierre jeté sur la Seine par les derniers Valois et la pointe de la place Dauphine, de plan triangulaire, imaginée par le premier roi Bourbon et son ministre Sully, elle veut marquer l'avènement d'un royaume que la régente souhaite désormais pacifié et unifié.
En savoir plus : « Le cavalier du Pont-Neuf : histoire, restauration et secrets de la statue équestre de Henri IV » In Situ, n°14/2010
Collection : musée national du château de Pau / Jean-Yves Chermeux
Voulue par Marie de Médicis pour célébrer la mémoire de son époux, la statue équestre de Henri IV fut commandée à Florence à Jean Bologne, mais finalement réalisée par son élève Pietro Tacca. Elle fut inaugurée en 1614. Cette statue, première du genre en France, est hautement symbolique : placée à la jonction entre le premier pont de pierre jeté sur la Seine par les derniers Valois et la pointe de la place Dauphine, de plan triangulaire, imaginée par le premier roi Bourbon et son ministre Sully, elle veut marquer l'avènement d'un royaume que la régente souhaite désormais pacifié et unifié.
En savoir plus : « Le cavalier du Pont-Neuf : histoire, restauration et secrets de la statue équestre de Henri IV » In Situ, n°14/2010
Collection : musée national du château de Pau
Le château d'Oiron fut édifié par la famille Gouffier au XVIe siècle, et plus particulièrement Claude (1500-1570), grand écuyer du roi Henri II, esthète, qui fit de sa demeure un haut lieu de l'art, dédié aux livres rares et aux objets les plus insolites. Véritable galerie de portraits de chevaux, l'aile gauche du château abritait les représentations peintes des plus belles montures de Henri II, accompagnées du nom des haras où les chevaux avaient été élevés. Effacées par le temps, les peintures ont été ré-interrogées par le peintre Georg Ettl en 1992, qui a repeint des silhouettes de chevaux sur les emplacements originaux.
© Centre des monuments nationaux
Le château d'Oiron fut édifié par la famille Gouffier au XVIe siècle, et plus particulièrement Claude (1500-1570), grand écuyer du roi Henri II, esthète, qui fit de sa demeure un haut lieu de l'art, dédié aux livres rares et aux objets les plus insolites. Véritable galerie de portraits de chevaux, l'aile gauche du château abritait les représentations peintes des plus belles montures de Henri II, accompagnées du nom des haras où les chevaux avaient été élevés. Effacées par le temps, les peintures ont été ré-interrogées par le peintre Georg Ettl en 1992, qui a repeint des silhouettes de chevaux sur les emplacements originaux.
© Centre des monuments nationaux
Longue de 55 mètres et large de 6 mètres, la galerie du château d'Oiron a été réalisée vers 1550 par un artiste resté anonyme. Les murs sont entièrement peints d'un cycle représentant la guerre de Troie, avec de très nombreuses représentations de chevaux. Le panneau intitulé Le combat singulier représente probablement le combat entre Pâris et Ménélas.
© Centre des monuments nationaux / C. Fekete
© Centre des monuments nationaux / C. Fekete
© Centre des monuments nationaux / C. Fekete
Pégase fait ici allusion à la renommée du roi.
© Centre des monuments nationaux / C. Fekete
La version suivie par le peintre n'est pas celle d'Homère, mais de Dictys de Crète, ce qui permettait sans doute à l'artiste de représenter une bataille équestre.
© Centre des monuments nationaux / Darri
Au début du XIIIe siècle, les chevaux utilisés pour la guerre commencent à être équipés d'une barde de fer pour protéger leur poitrine, leurs épaules et leurs flancs. La silhouette du chevalier en armure devient ainsi extrêmement massive et impressionnante. À partir de la Renaissance, les armuriers jouent de cette silhouette pour produire des œuvres de prestige, fantasmagoriques, dans l'esprit du temps. Commandé par Ferdinand Ier de Habsbourg (1503-1654) comme cadeau diplomatique pour le roi François Ier, cet ensemble a été réalisé par Jörg Seusenhofer d'Innsbruck (actif en 1528, mort en 1580), armurier de la cour, et gravé par Degen Pirger, vers 1539-1540. Ce cadeau ne parvint jamais à son destinataire, et fut apporté en France trois siècles plus tard par Napoléon Ier, en 1806. Cet ensemble est en fer gravé, repoussé et doré. Il comporte plusieurs pièces de compléments pour le transformer, selon les circonstances, en armure de tournoi. L'armure de François Ier pèse près de 20 kg, et mesure 1,99 m de hauteur. La hauteur totale de la silhouette, avec la monture, est de près de 2,50 m.
© Musée de l'Armée, Paris (inv. G117 et G554), Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette
Facteur d'arquebuses pour Henri IV puis Louis XIII, inventeur de la platine à silex, largement diffusée en Europe, Marin Le Bourgeoys (v.1550-1634) reçut également une formation de peintre. Il est l'auteur de ce portrait équestre d'Henri IV, qui se caractérise par son absence d'apparat. Le roi est ici représenté avec son équipement de campagne ordinaire, en armure noircie, sa monture harnachée sans ostentation.
© Musée de l'Armée (Inv. 2010.26.1), Dist. RMN-Grand Palais / Tony Querrec
Cette œuvre provenant de l'ancienne basilique Saint-Pierre de Rome est considérée comme l'un des archétypes du portrait équestre à la Renaissance.
Musée du Louvre © RMN-Grand Palais / Christian Jean
Interview par Pascal Liévaux. Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
La splendeur du harnachement du cheval est à l'image de la magnificence des cavaliers. Le mors est une pièce de harnachement, le plus souvent métallique, insérée dans la bouche du cheval.
© cliché Bernard Renoux, Château-Musée de Saumur, n° 957.5.170
Sous l’Ancien Régime, l’équitation est une école de vie réservée à la noblesse : le roi doit savoir tenir à cheval. Aussi les cours royales européennes se voient dotées de majestueuses écuries. À partir du XVIe siècle, une équitation académique voit le jour en France, sous l’impulsion de deux écuyers revenus d’Italie : Antoine de Pluvinel et Salomon de la Broue. C’est eux qui seront à l’origine de l’équitation de tradition française, aujourd’hui inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Cette équitation savante cherchait alors à dresser l’animal dans un souci de paraître et d’utilisation. Sur un champ de bataille, un cheval bien dressé est un meilleur allié. Pour autant, ce dressage se distingue de l’équitation purement militaire par sa recherche esthétique. De fait, la maîtrise du cheval se révèle un merveilleux outil de distinction pour la noblesse. Professeur d’équitation du jeune dauphin Louis XIII, Antoine de Pluvinel ouvrira ainsi la première Académie équestre à Paris en 1594, réservée à la jeune noblesse.
Pour consulter l'ouvrage :
fonds-ancien.equestre.info
Le portrait équestre royal perdure au XIXe siècle. Au premier plan du tableau, entouré de ses fils également en selle, le roi Louis-Philippe se présente comme un souverain cavalier, menant son cheval calmement d’une seule main. Blanc, l’animal semble parfaitement aux ordres de son maître, malgré l’agitation de ses voisins. À l’arrière plan, la statue équestre de Louis XIV, érigée sous Louis-Philippe, est visible, écho de la puissance royale. Comme son prédécesseur, le souverain est présenté à cheval, symbole de grandeur.
Collection : Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon © RMN-Grand Palais
Sur ce portrait, le roi est mis en valeur par sa position de cavalier. Le cheval, blanc comme l’étendard de la monarchie française, est magnifié par son harnachement royal, assorti aux vêtements du souverain dans les teintes rouge et or. Le cabré du cheval et le calme du cavalier révèlent encore la maîtrise de l’homme sur sa monture. Prêt à mener bataille, à prendre l’assaut ou à lancer son cheval au galop, le roi s’impose. Dans cet état de grandeur et de magnificence, il est l’incarnation de la puissance.
Collection : Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon © RMN-Grand Palais / Droits réservés
Formé au Manège de Versailles, fondateur en 1830 d'un célèbre manège rue Duphot à Paris, le comte d'Aure est nommé en 1847 écuyer en chef à Saumur. Il est surtout célèbre pour avoir prôné une équitation de plein air, encourageant les courses, les chasses et le travail de carrière.
© Château-Musée de Saumur, n° 957.5.3130
En 1997, des fouilles archéologiques entreprises à Braine ont mis à jour la présence de squelettes de chevaux. Ces derniers, utilisés au cours de la Première Guerre mondiale tant pour la cavalerie que pour les transports militaires (artillerie, alimentation, déplacement des blessés, etc.), ont également été victimes des combats. La petite taille des trois chevaux retrouvés à Braine tend à prouver qu’il s’agissait de chevaux de selle. Les scientifiques ont pu déterminer que ces chevaux avaient été déferrés avant leur inhumation. L’armée manquant de fers, ces derniers étaient en effet souvent récupérés sur les cadavres de chevaux, afin d’être réutilisés pour les animaux vivants.
© Ministère de la Culture et de la Communication / Yves Desfossés
Photo allemande. Fonds documentaire Alain Jacques
Interview par Pascal Liévaux.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Les attaques au gaz étaient récurrentes lors de la Première Guerre mondiale. Aussi, les chevaux, au même titre que les hommes ou les chiens, bénéficiaient de masques à gaz. Placés sur les naseaux de l’animal, ils protégeaient les chevaux des gaz toxiques.
Musée de l’Armée, Paris
Le cheval naturalisé présenté au musée de l’Armée à Paris pourrait être Le Vizir, l’une des montures favorites de Napoléon Ier. On reconnaît ainsi le « N » impérial sur la cuisse de l’animal. Entre 1801 et 1802, le Sultan de Turquie offrait ce cheval pur sang arabe à l’Empereur. Il sera plusieurs fois monté au combat, comme à Eylau en 1807. C’est lui le cheval majestueux peint par Horace Vernet en 1812 à la demande du Grand Écuyer Caulaincourt. Naturalisé une première fois en 1826, il est retiré de son mannequin puis exporté sur le sol anglais où la Société d’histoire naturelle de Manchester le rembourre en 1843 avant de l’offrir à Napoléon III en 1868. Déposé dans les réserves du musée des Souverains (musée du Louvre), il est alors oublié. Il faudra attendre 1904 pour qu’il soit retrouvé et récupéré par le directeur du musée de l’Armée.
© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette
La retraite de Russie fut pour les chevaux, comme pour les hommes, l’un des épisodes les plus terribles de l’histoire militaire. Les anecdotes sont nombreuses de ces soldats qui, pour se maintenir en vie et éviter de geler, ouvraient le ventre des chevaux juste morts afin de se glisser dans leurs entrailles encore chaudes. Sur cette toile, Joseph-Ferdinand Boissard de Boisdenier a opté pour une approche réaliste du tragique épisode de la retraite de Russie. Un hussard et un dragon de la garde impériale demeurent impuissants face à la mort et au froid, tandis que leur troupe continue sa route au loin. Couchés sur un cheval déjà mort, ils sont peu à peu engourdis par le froid. Le visage émacié de l’homme au pantalon rouge est aussi rigide que les muscles du cheval sur lequel il repose, effaçant la différence entre l'homme et l'animal, emportés par le même sort.
Musée des Beaux-Arts de Rouen © RMN-Grand Palais / Gérard Blot
En juin 1905, la revue L'Assiette au beurre publie un numéro spécial consacré à la « Misère du cheval », pour lequel Steinlen donne six dessins, illustrant de manière particulièrement crue le triste sort réservé aux chevaux au travail.
Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie
Les longues journées de labeur du « cheval tracteur » se terminaient parfois sans la quantité d’eau nécessaire à l’hydratation du cheval. Fatigués, harassés, les hommes en charge des bêtes n’avaient pas toujours la force d’aller chercher de l’eau. Résultat : les chevaux contractaient des calculs intestinaux impressionnants, sans doute très douloureux. Pour autant, ils devaient continuer leur travail au jour le jour.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Dans les rues, le choc répété des pieds contre les pavés a généré l’apparition de lésions ou de maladies très douloureuses et handicapantes, comme le Javart (XVIIe – XXe) aujourd’hui disparu, du fait de l’évolution de l’utilisation du cheval. Malgré l’apparition de la boiterie, l'animal était quand même sollicité pour le travail. Néanmoins, lorsque celle-ci devenait trop importante et que le cheval ne pouvait plus marcher, son propriétaire devait agir. Les maréchaux ou les hippiatres n’avaient alors qu’une solution pour « soigner » le mal : la dessolure, pratique consistant à retirer la sole, voire, la fourchette du pied et à réaliser un bandage en attendant la repousse (environ vingt jours). Une méthode particulièrement douloureuse pour les chevaux.
© C. Degueurce - musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort.
© CMCU, service écomusée, cliché D. Busseuil
La bricole était généralement réservée aux chevaux blessés par leurs colliers, afin de ne pas les laisser inactifs. Pour descendre un cheval dans le fond du puits, il était nécessaire de le suspendre verticalement, membres reliés et entravés. La technique de la descente au filet « avec abattage » consistait à immobiliser l’animal dans une grande capote sombre, afin qu’il ne voie plus rien et se tranquillise le temps de la manœuvre. Parfois, les chevaux étaient simplement coiffés d’un masque de descente, objet spécifiquement créé à cet effet.
Collection écomusée © CMCU, service écomusée, cliché D. Busseuil
La Chapelle des Mineurs (inaugurée en décembre 1876 et intégrée depuis 1998 dans le projet de valorisation patrimoniale et touristique de la commune de Faymoreau) présente depuis 2001 l’œuvre d’un artiste contemporain, Carmelo Zagari. Son travail se compose de dix-neuf vitraux pouvant se lire comme autant de thématiques déclinées sur le quotidien des anciens mineurs de Faymoreau. Sur l’un d’entre eux, un cheval vert semble attendre l’ordre de son compagnon d’infortune. Cette création rend donc hommage aux anciens mineurs et à l’histoire régionale.
Droits réservés Carmelo Zagari - Centre Minier Faymoreau
En 1868, un nouvel élément de harnachement devient obligatoire pour les chevaux miniers : la barrette. Cette large plaque de cuir épaisse était fixée au frontal et à la têtière du harnais. Son but ? Protéger la nuque et le front du cheval des chocs répétés contre les plafonds (souvent bas) des galeries. Elle apparut suite au constat de nombreuses blessures sur la tête des animaux. Parfois, les brides disposaient également d’œillères pour protéger les yeux. Pour tirer les convois, l’attelage au collier était le plus courant.
Collection : Photothèque des Mines de potasse d'Alsace (MDPA) / Association Groupe Rodolphe
Dans le clos d'équarissage de Montfaucon, situé sur la route de Meaux (non loin de l'actuelle Place du Colonnel Fabien à Paris), on abattait jusqu'à 15 000 chevaux par an. Le lieu a été assaini dans les années 1845-1849.
Sur l'estampe, on perçoit les restes de cadavres de chevaux, les peaux de chiens clouées sur les murs et les tendons en train de sécher.
Pour lire l'ouvrage de Parent-Duchatelet, A. J.-B. — 1827. Recherches et considérations sur l’enlèvement et l’emploi des chevaux morts, et sur la nécessité d’établir à Paris un clos central d’écarissage, tant pour les avantages de la salubrité publique que pour ceux de l’industrie manufacturière de cette ville, Paris, Bachelier, Librairie-éditeur des annales mensuelles de l’industrie manufacturière et des beaux-arts.
© BIU Santé (Paris)
« Mon premier métier a été d'aider les équarrisseurs à égorger les chevaux à Montfaucon... ceux qu'on abattait se vendaient aux fricoteurs du quartier de l'École-de-Médecine, qui en faisaient du bœuf, du mouton, du gibier, au goût des personnes. » Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1842.
Pour consulter l'ouvrage de Parent-Duchatelet, A. J.-B. — 1827. Recherches et considérations sur l’enlèvement et l’emploi des chevaux morts, et sur la nécessité d’établir à Paris un clos central d’écarissage, tant pour les avantages de la salubrité publique que pour ceux de l’industrie manufacturière de cette ville, Paris, Bachelier, Librairie-éditeur des annales mensuelles de l’industrie manufacturière et des beaux-arts.
© BIU Santé (Paris)
Cet objet a été découvert brisé au fond d'un dépotoir de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Reconstitué, il présente un tablier de bois, à séparation centrale, délimité par un cadre en os, sur lequel sont plaquées vingt-quatre flèches taillées dans des côtes de bœuf ou de cheval. Cet ancêtre du jacquet, que l'on nommait « jeu de tables » au Moyen Âge, est l'un des plus anciens spécimens que l'on connaisse actuellement en France.
© UASD / E. Jacquot. Fouille : Nicole Rodrigues
Archives départementales de Corrèze
© Haras du Pin Tourisme
Fonds Tanneguy de Sainte-Marie © Haras du Pin Tourisme
Fonds Tanneguy de Sainte-Marie © Haras du Pin Tourisme
Le « Versailles des chevaux », comme on l’appelle, a été conçu entre 1715 et 1736 à la demande de Louis XIV. À l’époque, il était désigné par le nom de haras d’Exmes (conséquence de la présence du Buisson d’Exmes, près d’Argentan, terres sur lesquelles il fut conçu). Son intérêt : produire des chevaux de qualité pour la remonte militaire et la Maison du Roi à Versailles. Mais à l’époque, il n’était pas encore question de « races » homogènes et contrôlées, davantage de « types » de chevaux. Ainsi, le « beau cheval » se distinguait du « cheval manqué, pour l’usage des gens de la campagne », d’après le marquis de Brancas. La surveillance des naissances, la sélection des individus reproducteurs et des mères permettaient ainsi de contrôler la qualité des chevaux. Il fallait bien que l’écrin de ce lieu rappelle la grandeur du souverain. Aujourd’hui, quatre races confèrent son identité aux lieux : le percheron, le selle français, le trotteur français et le pur sang anglais.
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Diffusion RMN
Le « Versailles des chevaux », comme on l’appelle, a été conçu entre 1715 et 1736 à la demande de Louis XIV. À l’époque, il était désigné par le nom de haras d’Exmes (conséquence de la présence du Buisson d’Exmes, près d’Argentan, terres sur lesquelles il fut conçu). Son intérêt : produire des chevaux de qualité pour la remonte militaire et la Maison du Roi à Versailles. Mais à l’époque, il n’était pas encore question de « races » homogènes et contrôlées, davantage de « types » de chevaux. Ainsi, le « beau cheval » se distinguait du « cheval manqué, pour l’usage des gens de la campagne », d’après le marquis de Brancas. La surveillance des naissances, la sélection des individus reproducteurs et des mères permettaient ainsi de contrôler la qualité des chevaux. Il fallait bien que l’écrin de ce lieu rappelle la grandeur du souverain. Aujourd’hui, quatre races confèrent son identité aux lieux : le percheron, le selle français, le trotteur français et le pur sang anglais.
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Diffusion RMN
© Société hippique percheronne / Photo : Catherine Manceau
Parcours découverte de l'écurie n°1. Propriété des Haras Nationaux – Haras du Pin
© Haras du Pin Tourisme
Nonius est une race d'origine hongroise.
© Haras du Pin Tourisme
Le cheval percheron fait partie de la famille des chevaux « lourds ». Contrairement aux chevaux de races légères, utilisés pour la monte, le percheron est un excellent cheval de trait. Si son utilisation a largement chuté au cours du XXe siècle avec l’industrialisation et l’arrivée des machines dans les champs, il continue d’être utilisé pour certains travaux agricoles de tractions, comme le débardage par exemple. De plus, certaines collectivités locales l’utilisent pour différents types travaux (ramassage des poubelles, etc). Enfin, ses allures, sa gentillesse et son esthétique en font un excellent cheval d’attelage, tant de loisir que de compétition.
© Société hippique percheronne / Photo : Rhonda Cole
Extrait de l'Atlas statistique de la Production des chevaux en France. Documents pour servir à l'histoire naturelle-agricole des races chevalines du Pays. Réunis par M. Gayot, inspecteur général chargé de la direction des Haras. Publié par ordre de M. le Ministre de l'agriculture et du commerce, 1850.
© Haras du Pin Tourisme
En France, vers 1914, le croisement d’étalons pur sang et de juments autochtones, donne naissance au « demi-sang ». Celui-ci est alors croisé avec des demi-sang anglo-arabes du Sud-Ouest vers 1958, afin de donner naissance au fameux selle français. Sa génétique, fruit de multiples sélections et de croisements, est une référence dans le domaine du sport et du loisir sur la scène internationale. Athlète de haut niveau, le selle français se distingue notamment dans les disciplines du saut d’obstacles et du concours complet. D’après les haras nationaux, la race se distingue par cinq qualités : la distinction, la force, l’équilibre, le respect et l’intelligence.
© France-Haras
Le trotteur français est né au milieu du XIXe siècle, avec l’apparition des premières courses de trot. Croisement d’étalons pur sang et de juments normandes, puis apport de trotteur Norfolk de Grande-Bretagne, la race est très concentrée dans la région de la Basse-Normandie. Face au nombre toujours plus élevé de produits dans les années 1990, la Société d’encouragement de l’élevage du cheval français a dû prendre des mesures de limitation quant au nombre de juments saillies dans l’année. En sélectionnant les meilleures poulinières, les produits gagnent ainsi en qualité. En moyenne, un tiers des effectifs est sélectionné pour les courses. Pour les autres, le loisir, le CSO, la randonnée ou encore la chasse à courre sont autant de filières possibles.
© Haras du Pin Tourisme
Le cheval Henson est né de la volonté de deux hommes, Lionel et Marc Berquin, de créer une race idéale pour la randonnée. En 1983, l’Association du cheval Henson voit donc le jour et commence à réaliser des croisements de races (individus de première génération entre poneys fjord et chevaux de selle) pour obtenir le cheval d’extérieur parfait, à la fois gentil, robuste et endurant. La race est officiellement reconnue par le ministère de l’Agriculture et les haras nationaux en 2003.
© Florent Cocquet - http://www.arcantide.com - tous droits réservés
Le cheval Henson est né de la volonté de deux hommes, Lionel et Marc Berquin, de créer une race idéale pour la randonnée. En 1983, l’Association du cheval Henson voit donc le jour et commence à réaliser des croisements de races (individus de première génération entre poneys fjord et chevaux de selle) pour obtenir le cheval d’extérieur parfait, à la fois gentil, robuste et endurant. La race est officiellement reconnue par le ministère de l’Agriculture et les haras nationaux en 2003.
© Florent Cocquet - http://www.arcantide.com - tous droits réservés
Le cheval Henson est né de la volonté de deux hommes, Lionel et Marc Berquin, de créer une race idéale pour la randonnée. En 1983, l’Association du cheval Henson voit donc le jour et commence à réaliser des croisements de races (individus de première génération entre poneys fjord et chevaux de selle) pour obtenir le cheval d’extérieur parfait, à la fois gentil, robuste et endurant. La race est officiellement reconnue par le ministère de l’Agriculture et les haras nationaux en 2003.
© Florent Cocquet - http://www.arcantide.com - tous droits réservés
Témoignage d'Aude Bourgeois, vétérinaire, coordinatrice de collection, Ménagerie du Jardin des Plantes, Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, 26 juin 2012, 5'.
Interview: Sophie Lebeuf. Prise de vue : Martine Hourcadette, Ministère de la Culture et de Communication
Le cheval Henson est né de la volonté de deux hommes, Lionel et Marc Berquin, de créer une race idéale pour la randonnée. En 1983, l’Association du cheval Henson voit donc le jour et commence à réaliser des croisements de races (individus de première génération entre poneys fjord et chevaux de selle) pour obtenir le cheval d’extérieur parfait, à la fois gentil, robuste et endurant. La race est officiellement reconnue par le ministère de l’Agriculture et les haras nationaux en 2003.
© Florent Cocquet - http://www.arcantide.com - tous droits réservés
Le cheval de Przewalski n’est pas l’ancêtre direct de nos chevaux domestiques. Les deux lignées se sont séparées voilà 160 000 ans. De fait, le caryotype du cheval de Przewalski se compose de 66 chromosomes contre 64 pour nos chevaux domestiques. Néanmoins, l’hybridation des deux espèces est possible et viable.
Plus petit et plus robuste que nos chevaux domestiques, le cheval de Przewalski n’est pas domesticable. Trois chevaux de Przewalski vivent aujourd’hui à la Ménagerie du Jardin des Plantes de Paris, et font partie du programme européen de sauvegarde de l’espèce mis en place en 1968. La réintroduction des chevaux de Przewalski dans leur milieu naturel est nécessaire pour l’équilibre de la biodiversité. En effet, le cheval est l’un des maillons essentiels de la chaîne alimentaire des steppes désertiques. Herbivore, il participe à l’équilibre végétal des lieux. De plus, il est lui-même une proie pour les prédateurs, tels que les loups. Sa disparition dans l’écosystème local entraîne donc des déséquilibres importants.
© Museum national d'histoire naturelle / F-G Grandin
En 2013, on compte 12 boucheries chevalines à Paris.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Agnès Chauvin
La boucherie chevaline de la rue Daguerre est l'une des douze boucheries chevalines en activité à Paris en 2013.
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine / Christelle Inizan
Afin de promouvoir la viande chevaline, le vétérinaire Émile Decroix fut à l’origine d’un grand banquet hippophagique le 6 février 1856. 132 personnalités furent conviées au Grand Hôtel de Paris, près de l’Opéra, parmi lesquelles, Edmond de Goncourt ou encore Gustave Flaubert. Le but de ce dîner était de mettre en valeur les bienfaits de cette viande, jugée saine et hygiénique. Au menu du banquet : vermicelles au bouillon de cheval, saucisson et charcuterie de cheval, cheval bouilli, cheval à la mode, ragoût de cheval, filet de cheval aux champignons, pommes sautées à la graisse de cheval, salade à l’huile de cheval et enfin, gâteau au rhum et à la moelle de cheval. Le tout, accompagné d’un Château Cheval-Blanc.
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Diffusion RMN
À chaque utilisation du cheval, sa tenue. À chaque type de cavalier, ses vêtements, symboles d’une appartenance à un groupe social. Ainsi, le dandy peut adopter la tenue du cavalier, même s’il ne monte pas à cheval. Depuis une vingtaine d’années, une mini-révolution culturelle a éclaté dans ce domaine, renversant les codes jusqu’alors maintenus : les casques remplacent les bombes, les « mini-chaps » supplantent les bottes… Tandis que l’homme de cheval du XIXe recherchait un mélange de danger et de sécurité, les cavaliers nouvelle génération visent le risque zéro (qui reste utopique). Sur les terrains de concours et dans les centres équestres, les cavaliers sont donc vêtus de pantalons rembourrés, gilets dorsaux, voire, d’airbags, prêts à amortir le choc en cas de chute. Ce désir de protection révèle bien les changements de mentalité et de pratiques.
© Alain Laurioux
Aujourd’hui, le nombre des centres équestres, clubs hippiques et autres centres d’enseignements de l’équitation est en hausse. On compte sur le territoire près de 7 000 établissements équestres (privé, public, associatif). Mais pour garantir un enseignement, une cavalerie et des infrastructures de qualité, ainsi qu’une lisibilité nationale, la Fédération française d’équitation a mis en place un label qualité. On recense actuellement 1 600 écoles françaises d’équitation, répondant à cette charte de qualité et dispensant un enseignement approprié. En effet, pour pouvoir prétendre à la compétition, les cavaliers doivent passer des examens ou « galops », leur permettant d’acquérir non seulement un certain niveau équestre, mais également de connaître les bases de l’hippologie et des soins quotidiens à prodiguer aux chevaux.
© Fédération française d’équitation
Le tourisme équestre se développe de plus en plus : le Comité national de tourisme équestre de la Fédération française d'équitation, compte près de 90 000 licenciés. Le Comité national de tourisme équestre organise tous les deux ans, depuis 1961, l'Équirando, qui réunit plusieurs milliers de participants venus de toute l'Europe.
Le développement de la randonnée équestre, partout en France, a engendré un important réseau dédié, avec itinéraires, balisage de sentiers, réseaux de gîtes d'étape, et labellisations adéquates. Parmi les circuits les plus connus, on peut citer la Drôme à cheval, soutenue par le conseil général et le comité départemental du tourisme, le Jura du Grand Huit, l’Ariège à cheval, ou encore le comité régional de tourisme équestre de Bretagne. En outre, de nombreuses entreprises de tourisme ont suivi l'engouement pour proposer des randonnées équestres dans le monde entier.
© Alain Laurioux
Interview par Pascal Liévaux.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Pascal Liévaux.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
La spécificité de la selle d’amazone se situe dans les « fourches » (ou cornes ou crosses), sortes d’excroissances servant à maintenir les jambes des cavalières en place et donc, d’accuser les secousses des allures. Jusqu’en 1830, seule la jambe droite était maintenue. La « troisième fourche » est alors apparue, permettant à la jambe gauche d’être plus stable dans l’étrier. C’est au XVe siècle que l’ancêtre de la selle d’amazone apparaît. L’histoire raconte qu’elle serait née sous l’impulsion de Catherine de Médicis. La reine, trouvant sa cheville et son mollet fort jolis, plaçait sa jambe droite sur le pommeau de la selle afin de les dévoiler. Jusqu’alors, les femmes se tenaient à cheval comme sur une chaise, les deux jambes pendant d’un même côté, les pieds reposant sur une sorte de planchette.
© Château-Musée de Saumur, cliché Bernard Renoux
La féminisation du public cavalier des dernières décennies s’est diffusée au « cheval jouet ». Pendant longtemps, ces jouets s’apparentaient davantage à des jeux masculins, à l’image du cheval-bâton. Ces derniers avaient un rôle éducatif : les garçons devaient apprendre à simuler les duels en selle, par exemple. Apparu dans les années 1980, My Little Pony est rapidement devenu la coqueluche des petites filles. Ce « jouet poupée » diffuse ainsi une toute autre image du cheval. Non plus comme compagnon de guerre et du quotidien, mais comme ami à cajoler et à coiffer.
© 2012 Hasbro. Tous Droits Réservés. Photo Sophie Lebeuf
Les femmes des couches sociales les plus élevées ont toujours eu un relatif accès à l’équitation, ne serait-ce que pour les transports. La position en amazone a mis plus d’un millénaire à se mettre en place. Dans l’Antiquité, les femmes s’asseyaient à cheval comme sur un siège, les deux jambes pendant du même côté de leurs montures. Peu confortable, cette position ne permettait que de marcher au pas. Au Moyen Âge, les femmes conservaient cette même position, mais se tenaient derrière un cavalier qu’elles tenaient par la taille. Elles pouvaient également être assises de la sorte sur une « sambue », bât plus ou moins confortable, assortie d’une planche pour poser leurs pieds. Dans ce cas, le cheval était mené par un homme à pied ou également à cheval. Enfin, le XVe siècle vit paraître la première selle d’amazone, offrant aux cavalières une plus grande indépendance.
Collection : musée des Beaux-Arts d’Orléans © RMN-Grand Palais.
À la fin du XIXe siècle, les cirques sont un lieu où il est de bon ton de voir et d’être vu. Dans ce cercle très masculin, les écuyères volent peu à peu la vedette aux hommes. Souvent élèves des plus grands écuyers, elles présentent également leurs numéros, se distinguant avec grâce, élégance et sensualité. Ainsi, Caroline Loyo (1816-1887), élève de François Baucher (1796-1875), devient une véritable star de la piste, première écuyère à présenter des figures de haute école en amazone. C’est à l’âge de dix-sept ans qu’elle se produit pour la première fois au Cirque de Paris chez Laurent Franconi (1776-1849). D’autres écuyères s’inscrivent dans ce sillage, telles Émilie Loisset (1854-1882), Blanche Allarty (1872-1962) ou encore Élisa Petzold (1850- ?). Ces femmes de spectacle, souvent demi-mondaines, font parfois tourner la tête des hommes de la haute société qui viennent assister à leurs représentations. Sur la piste circulaire, elles tendent à prouver que l’équitation n’est pas une science exclusivement masculine.
Collection MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée © RMN-Grand Palais / Franck Raux
Interview par Sophie Lebeuf.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sophie Lebeuf. Prise de vue: Martine Hourcadette, Ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sophie Lebeuf.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Petit, très petit, (moins de 90 cm au garrot), le toy horse (cheval miniature) n’en est pas moins un cheval. Ce type de race connaît un certain engouement auprès des jeunes enfants et de leurs parents qui y voient davantage un animal de compagnie (certains ne sont pas plus grands qu’un chien) qu’un cheval. Cette dérive révèle une nouvelle approche de l’animal. Ce dernier devient une « peluche » vivante que les enfants cajolent, soignent, brossent, coiffent. Attention néanmoins aux dérives de cette approche. Les besoins de cet animal restent celui d’un cheval : espace pour se défouler, nourriture adaptée…
© Pierre Laroche – Filmagri
© Bibliothèque nationale de France, ms fr 616, fol. 114
L’utilisation massive de la traction équine par les compagnies d’omnibus s’accompagna d’une réflexion permanente sur les coûts et la qualité de la ferrure, ce qui se traduisit un temps par le développement de la ferrure périplantaire, ou ferrure Charlier.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Avant l'invention de moteurs adaptés, les péniches étaient tractées par des chevaux le long des chemins de halage. Les animaux appartenaient au marinier, qui les logeait dans le bateau, ou à des charretiers, qui louaient leurs services.
Photo : Camille Biendiné (1862-1941). Collection : Archives départementales de la Somme, 35 FI 1265
Le cheval a joué un rôle majeur dans le développement de l'industrie. Par exemple, au début de l'exploitation de mines de potasse en Alsace en 1910, les chevaux ont assuré le transport des berlines au fond. Les premières locomotives sont apparues en 1921 et ont progressivement remplacé les chevaux, qui ont disparu en 1936.
Collection : Photothèque des Mines de potasse d'Alsace (MDPA) / Association Groupe Rodolphe
Les premiers omnibus sont mis en place à Paris en 1828, afin de transporter à bas prix les habitants le long d'arrêts ponctuant des lignes régulières. La compagnie générale des omnibus est créée en 1854. Sa flotte atteindra plus de 500 voitures et environ 6 500 chevaux pour un total de 25 lignes. Les voitures, lourdes, tractées par trois chevaux, comportent 40 places avec une plate-forme arrière et un escalier hélicoïdal pour l'impériale.
© Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand
Le squelette sert à l’exercice quotidien des chevaux et surtout au dressage des plus jeunes : leur fougue et leur inexpérience mettraient en danger tout autre type de voiture carrossée, qui ne résisterait ni aux chocs, ni aux versements éventuels. Le squelette s’attelle à deux chevaux, l’un dressé et sûr, le maître d’école, l’autre, un jeune cheval à dresser, l’écolier. Il doit son nom à l’absence de toute partie carrossée et à sa structure nue, entièrement apparente, telle un squelette. Réduit aux éléments indispensables — une forte flèche axiale reliant les essieux en bois, très robustes, et portant une étroite plate-forme où les assistants du cocher-dresseur se tiennent debout et d’où ils peuvent sauter rapidement pour contenir les chevaux en cas de besoin, et sur laquelle ils peuvent remonter facilement grâce à de larges marchepieds. Dans les haras nationaux, qui en conservent encore 41, les squelettes servent indifféremment au dressage des chevaux de sang et des chevaux de trait.
France, collection privée. Photo Sylvain Halgand
Cette enluminure est l'une des trois images qui composent le frontispice du Régime des princes, ouvrage rédigé en 1279 par Gilles de Rome, précepteur de Philippe le Bel. Ce manuscrit a été conçu vers 1450 pour l'échevinage de Rouen. Le frontispice présente les trois ordres de la société médiévale : les hommes de prière, les aristocrates et les travailleurs, représentés ici par des paysans en train de labourer un champ avec un cheval, et non un bœuf. Cette illustration révèle à quel point, au XVe siècle, la traction hippomobile est devenue courante.
© Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, ms français 126, fol. 7
Commandé par le duc Jean Ier de Berry aux frères Limbourg vers 1410, le manuscrit est complété, après la mort du commanditaire et des artistes, par un peintre anonyme dans les années 1440 et achevé en 1486 par Jean Colombe. Pour certains auteurs, ce folio a été réalisé par le peintre anonyme de 1440. Le cheval est représenté avec un collier d'épaules, en train de tirer une herse. À l'arrière-plan, se dresse le château du Louvre.
© RMN-Grand Palais (Domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda Ms65, folio 10 verso
Archives départementales de la Manche, 3Fi_1978_465
Comment dresse-t-on un cheval de trait ? Un éleveur apprivoise petit à petit l'animal, le familiarise avec le travail. Il lui apprend à tirer, à obéir, à supporter le collier, et lui fait faire des exercices.
Les maquettes agricoles ont été utilisées à des fins pédagogiques, du XIXe siècle aux années 1960. L’observation, le montage et démontage des maquettes étaient un élément essentiel des cours et examens. Les modèles de l’Institut agronomique de Grignon servaient à l’enseignement des ingénieurs agronomes. Cette maquette de râteau à cheval présente un modèle équipé d'un système de ratelage du fourrage par levier et pédale.
Collection : Musée du Vivant-AgroParisTech, Inv 2006.5.118
Les maquettes agricoles ont été utilisées à des fins pédagogiques, du XIXe siècle aux années 1960. L’observation, le montage et démontage des maquettes étaient un élément essentiel des cours et examens. Les modèles de l’Institut agronomique de Grignon servaient à l’enseignement des ingénieurs agronomes. Cette maquette de râteau à cheval présente un modèle équipé d'un système de ratelage du fourrage par levier et pédale.
Collection : Musée du Vivant-AgroParisTech, Inv 2006.5.118
© Musée d'Orsay, fonds Edmond Lebel Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Cette carte représente les routes de poste du royaume sur lesquelles sont référencés les relais, implantés à intervalles réguliers. La distance les séparant va progressivement s’allonger au fil des siècles, signe à la fois des améliorations apportées à la construction et à l’entretien des routes et des innovations techniques dont bénéficient les véhicules.
© cliché Ch. Petiteau Montevideo, Château-Musée de Saumur, n° D957.5.2388
Au cours du XIXe siècle, les malles-poste sont remplacées par des diligences.
© Photo L’Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste
Au début du XIXe siècle, le transport du courrier était assuré par ce type de voiture hippomobile : lettres et petits colis étaient disposés à l’arrière du véhicule tandis que trois personnes pouvaient prendre place à l’avant du cabriolet. Au cours du siècle, des diligences, capables de transporter plus de passagers, vont progressivement remplacer les malles-poste.
© Musée Carnavalet / Cabinet des arts graphiques / G. Leyris
Un relais de poste était composé de plusieurs bâtiments : l'auberge où se reposaient postillons et voyageurs, des bâtiments destinés à abriter chevaux, personnels et voitures, ainsi que le fourrage pour l’alimentation des équidés.
© Photo L’Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste
Csikós signifie gardien de troupeaux de chevaux, en hongrois. Autrefois, la propriété des chevaux plaçait ce peuple cavalier au-dessus des gardiens de bœufs ou de moutons dans l’échelle sociale. Connus pour leur dressage des chevaux, notamment à l’aide d’un long fouet artisanal, les Csikos ne sont plus que quelques dizaines aujourd’hui et travaillent principalement comme éleveurs pour le haras d’Epona. Mais cette société pastorale traditionnelle continue son activité dans la puszta de l’Hortobàgy, une vaste plaine marécageuse, à l’est de la Hongrie, inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Till Westermayer (CC-BY-SA)
Cette peinture illustre une tradition agraire aujourd’hui disparue, pratiquée par les gardians de Camargue. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les juments des manades (troupeaux de chevaux demi-sauvages) étaient utilisées pour le dépiquage des céréales. Le dépiquage animal se pratiquait le plus souvent en plein champ sur une «aire» ou «place» de terre battue, sur laquelle on amenait les gerbes. Les chevaux étaient alors guidés par un conducteur debout au centre de l'aire. Armé d'un fouet, le conducteur faisait tourner les animaux. Alors que dans le dépiquage traditionnel, les chevaux étaient attachés deux à deux, Rosa Bonheur montre des chevaux libres, tournoyant et bondissant sous l'impulsion du fouet.
© Musée des beaux-arts de Bordeaux / Photo L. Gauthier
Les étriers des gardians doivent leur forme aux chaussures portées par les premiers gardians. En effet, jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’équitation camarguaise était une pratique populaire. Les cavaliers étaient principalement des paysans qui montaient en sabots. Il fallait donc que les étriers soient assez grands pour recevoir l’avant du sabot et maintenir la jambe des cavaliers, sans pour autant risquer de coincer leurs pieds. C’est pour cela qu’ils sont fermés sur l’avant. Aujourd’hui, ces étriers font partie du harnachement traditionnel des gardians, même si leurs chaussures ont changé (bottines ou chaussures montantes à lacets).
Collection : Musée de la Camargue, PNR de Camargue. Numérisation : David Huguenin (n° 8301738).
Sur son cheval camarguais, le gardian tient un long bâton au bout duquel est fixé un trident, qui lui permet de trier le bétail. Alors que les gardians ne portaient pas de tenue particulière aux siècles précédents, une panoplie se crée au tout début du XXe siècle, à l'initiative du marquis de Baroncelli-Javon. Désireux de renforcer une identité locale forte, de défendre et de maintenir les traditions camarguaises d’antan, ce dernier est à l’origine du peuple de la « Nacioun Gardiano ». Aussi, il insista sur le port d’une tenue spécifique aux gardians, notamment lors de manifestations publiques et de fêtes, afin d’asseoir une identité locale. On remarque ainsi la chemise à manche longue fermée aux poignets, le pantalon de gardian, le gilet, le chapeau à larges bords. À cela doit s’ajouter la cravate de couleur ou nœud ou cordon, sur un col de chemise fermé. Le marquis insistait également pour que le harnachement soit typique de la monte gardian et que les chevaux soient principalement de race camarguaise.
Collection : Musée de la Camargue, PNR de Camargue. Numérisation : David Huguenin (n° 8301731).
Les étriers des gardians doivent leur forme aux chaussures portées par les premiers gardians. En effet, jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’équitation camarguaise était une pratique populaire. Les cavaliers étaient principalement des paysans qui montaient en sabots. Il fallait donc que les étriers soient assez grands pour recevoir l’avant du sabot et maintenir la jambe des cavaliers, sans pour autant risquer de coincer leurs pieds. C’est pour cela qu’ils sont fermés sur l’avant. Aujourd’hui, ces étriers font partie du harnachement traditionnel des gardians, même si leurs chaussures ont changé (bottines ou chaussures montantes à lacets).
Collection : Musée de la Camargue, PNR de Camargue. Numérisation : David Huguenin (n° 8301784).
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vues : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication, avec l'aimable autorisation de la Mairie de Paris.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vues : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication, avec l'aimable autorisation de la Mairie de Paris
Une jument trait du Nord surnommée Loriane est utilisée pour collecter les déchets dans la ville d'Hazebrouck en Flandre (département du Nord). Outre l'aspect ludique, le cheval permet d'économiser de l'énergie et de limiter les nuisances sonores.
© Jean-Léo Dugast
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vues : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication, avec l'aimable autorisation de la Mairie de Paris
© Domaine de la Romanée-Conti
La montre est le recensement, en vue du paiement de la solde.
97 chevaux y sont identifiés par la robe :
Pour plus de distinctions, certains sont dits « estellés ».
Archives départementales de la Manche, 2 J 1054 [parchemin 42,5 x 18 cm]
Durant la guerre de Cent Ans, la bataille de Crécy oppose l'armée du royaume de France à une armée venue d'Angleterre, avec la présence active des souverains Philippe VI de Valois et Édouard III d'Angleterre. Cette bataille se conclut par une écrasante victoire anglaise, qui, bien qu'inférieure en nombre, utilise une archerie au tir nourri et rapide pour décimer une cavalerie française trop lourde, peu mobile et mal coordonnée. Cette enluminure met bien l'accent sur le retour de l'archerie, mise à l'avant-plan, qui marque le début du déclin de la chevalerie.
© Bibliothèque nationale de France, ms français 2642 folio 159v
La bataille d'Azincourt oppose les armées du roi Henri V d'Angleterre aux Français et se solde par une défaite écrasante de ces derniers, face à des Anglais pourtant inférieurs en nombre.
La cavalerie s’exécute derrière l’infanterie retranchée derrière les boucliers des archers plantés en terre. L'infanterie ouvre ses rangs pour le passage de la cavalerie qui charge au galop puis revient en désordre vers son infanterie pour préparer une nouvelle charge.
Comme Crécy, la bataille d'Azincourt est marquée par la victoire de l'homme de pied et des armes de jet sur les chevaliers. Elle signe également la fin de la suprématie de la chevalerie, et l'avènement des armes à distance pour les batailles.
© Bibliothèque nationale de France, ms français 2680 folio 208
En 1515, à Marignan, le rôle de l’artillerie française, forte de 300 bouches, a été déterminant. Par ses tirs, elle a ébranlé l’infanterie suisse et ouvert des brèches dans lesquelles s'engouffrent les gens d'armes à cheval. C’est ce qui a permis à la Gendarmerie d'effectuer de nombreuses charges et d’enfoncer l’infanterie suisse. Ainsi la Gendarmerie n’est plus seule à déterminer le résultat des batailles.
© RMN-Grand Palais (Domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
C'est autour de Dreux qu'a lieu le premier affrontement important des guerres de Religion. La bataille est une suite de charges et de contre-charges équestres, l’avantage étant constamment renversé, pour aboutir à une victoire des catholiques sur les protestants.
Musée du Louvre, L138LR n°21 © RMN-Grand Palais / Thierry Le Mage
Avec l'avènement de la cavalerie légère, et son équipement en armes à feu, apparaît une nouvelle tactique, le « caracol » : devant l'armée disposée en hérisson à Montcontour, deux ou trois compagnies de cavaliers groupées en un escadron se formaient sur six rangs ; le premier s’avançait au trot ou au petit galop, déchargeait ses pistolets sur les fantassins ennemis, puis dégageait le front, chaque cavalier faisant demi-tour et disparaissant au galop, pour faire place au deuxième rang, et allait se reformer derrière le sixième rang pour recharger ses armes ; et ainsi de suite jusqu’à épuisement des munitions et des chevaux.
Musée national du château de Pau, P64-25-16 © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
© Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier
Deux types de chevaux sont utilisés dans les armées, les coursiers ou chevaux légers, ainsi que des chevaux de type percheron montés par les gens d'arme.
© musée de la Renaissance, château d'Éouen © RMN-Grand Palais
Deux types de chevaux sont utilisés dans les armées, les coursiers ou chevaux légers, ainsi que des chevaux de type percheron montés par les gens d'arme.
© musée de la Renaissance, château d'Éouen © RMN-Grand Palais
L'objectif initial était de marcher directement sur Bruxelles selon les désirs de Louis XIV, qui mène l'armée en personne. Sur les conseils de Turenne, qui estime la prise de Bruxelles difficile, le roi se tourne vers un autre objectif. L'armée se présente le 21 juin au pied des remparts de la ville. La ville et la citadelle se rendront en moins d'une semaine. Le tableau, peint par un des peintres officiels du roi, met en relation le couple roi/cheval certes dans un contexte guerrier, mais le cheval est plutôt représenté comme un moyen de transport, témoignant par là du changement dans les stratégies militaires de l'époque, où le cheval royal tient surtout le rôle de véhicule, ou de support à la gloire du souverain.
Musée de Versailles mv 2140 © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Du 26 au 29 novembre 1812, les restes de la Grande armée franchissent la Bérézina sur deux ponts de pilotis, construits par les pontonniers, sapeurs et marins de la Garde sous les ordres du général Eblé. Ce tableau rappelle cet épisode et met l’accent sur la perte de la quasi-totalité de la cavalerie et des attelages d’artillerie dans cette campagne. Napoléon, pour engager la campagne d’Allemagne de 1813, devra réquisitionner et acheter près de 77 000 chevaux et rameuter d’Italie et d’Espagne de nombreux chevaux de trait et de selle.
© Musée de la cavalerie de Saumur
La cavalerie française du Premier Empire est certainement la cavalerie la plus efficace de toute l’histoire militaire de France. Utilisée avec une grande habileté par l’Empereur, elle est divisée en deux grands types : la cavalerie légère avec mission de renseigner, de couvrir et la cavalerie lourde avec principalement une mission de rupture. Ce tableau représente une charge de hussards sous le Premier Empire menée par le général Lassalle (1775-1809) à Friedland. Ebranlé par les tirs de l’infanterie et de l’artillerie, l’ennemi est chargé « en muraille » au galop pour accroître l’effet de choc par la vitesse.
© Musée de la cavalerie de Saumur
Cet étrier a été utilisé par le général Daumesnil (1776-1832) blessé à la jambe à la bataille de Wagram et amputé. On suppose que ce modèle a été conçu pour lui.
© cliché Bernard Renoux, Château-Musée de Saumur, n° 957.5.1256
La bataille d'Eylau se déroule dans le nord de la Prusse orientale. Elle dure deux jours, avec une importante utilisation de l'artillerie. C'est cependant Murat qui, avec l'une des plus importantes charges de cavalerie de l'histoire, 12 000 hommes, marque un point crucial d'une victoire française au goût amer : près de 20 000 tués des deux côtés, et 10 000 blessés russes qui mourront faute de soins.
Musée de Versailles, mv 2607 © RMN-Grand Palais / droits réservés
La garde impériale de Napoléon III est certainement la plus belle troupe française de la seconde partie du XIXe siècle. Outre la qualité et l’élégance des uniformes, les chevaux montés sont de bel aspect et de taille plus élevée grâce à l’apport de sang anglais et arabe qui est pratiqué dans les haras depuis la Restauration. Ces montures s’avéreront moins résistantes et moins endurantes que celles du 1er Empire, lors de la guerre franco-allemande de 1870. Ce capitaine du 2e régiment de cuirassiers de la Garde (1856-1865) illustre parfaitement le triomphe de l’élégance au détriment de l’efficacité nécessaire en temps de guerre.
© Musée de la cavalerie de Saumur
La bataille de Sedan a lieu le 1er septembre 1870. Échec total de l'armée française, elle se solde par la capture de Napoléon III. Les esprits sont en particulier marqués par les tentatives désespérées des cavaliers du Général Margueritte, sur le plateau d'Illy, au nord ouest de la citadelle de Sedan, dont les charges répétées mais infructueuses entraînent le repli en désordre des troupes françaises à l'intérieur de la citadelle.
Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée © Photo RMN-Grand Palais - F. Raux
La bataille dite de Reichshoffen s'est déroulée le 6 août 1870 en Alsace, au début de la guerre franco-prussienne de 1870. Elle est restée célèbre pour deux charges de cavalerie, celle du général Michel à Morsbronn et, environ deux heures plus tard, celle de Bonnemains. Elles se soldent toutes deux par de très lourdes pertes, face au tir nourri des régiments d'infanterie prussiens.
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon © RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
En 1944, la nouvelle arme blindée n'a plus de chevaux. La cavalerie montée n'existe plus.
Archives départementales de la Manche, 13 Num 5329, cl. Arch. nat. américaines
Un exemple de l'usage de chevaux de trait lors de la Seconde Guerre mondiale a été révélé récemment par la découverte d'étonnantes tranchées remplies de restes de ces animaux sur le site des Varennes à Bar-sur-Aube. La régularité de leur disposition dénote toute l’attention, voire le respect qui leur était porté.
Pour en savoir plus:
www.inrap.fr/archeologie-preventive
© Annie Viannet, Inrap
Deux modes de transport utilisés par l'armée française lors de la Première Guerre mondiale : l'auto-ambulance de la Croix-Rouge américaine (ambulance alpine 1/65) côtoie la voiture à cheval.
BDIC-Collection Valois.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Soins à des chevaux par des militaires à l'École vétérinaire d'Alfort, période de l'entre-deux-guerres ?
Archives départementales du Val-de-Marne
Épreuve de concours du monument aux morts érigé par Jacques Froment-Meurice sur la place de l'École de cavalerie de Saumur. Dédié « à la mémoire des officiers de cavalerie, des vétérinaires militaires, des sous-officiers, brigadiers et cavaliers morts pour la France », le monument est inauguré par le maréchal Franchet d'Esperey le 15 novembre 1925.
Photo : Olivier Jourdanet / MCC
Homme politique, poète, passionné de chasse, Gaston Fébus est l’auteur du Livre de la chasse, qui reste un manuel de référence pour la cynégétique. On distingue traditionnellement deux types de vénerie, la « grande vénerie », qui consiste à poursuivre des animaux de grande taille comme le cerf, le sanglier ou le loup, et la « petite vénerie », pour une meute chassant du petit gibier, comme ici le lièvre.
© Bibliothèque nationale de France, ms fr 616.
Homme politique, poète, passionné de chasse, Gaston Fébus est l’auteur du Livre de la chasse, qui reste un manuel de référence pour la cynégétique. On distingue traditionnellement deux types de vénerie, la « grande vénerie », qui consiste à poursuivre des animaux de grande taille comme le cerf, le sanglier ou le loup, et la « petite vénerie », pour une meute chassant du petit gibier, comme ici le lièvre.
© Bibliothèque nationale de France, ms fr 616.
© Bibliothèque nationale de France, ms 12399, folio 59
© Bibliothèque nationale de France, ms 12399, folio 61v
© Bibliothèque nationale de France, ms 12399, folio 73
Il reste encore en France quelques tenants de la fauconnerie à cheval, tel Étienne Fougeron, qui pratique la fauconnerie en Beauce.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication. Deux œuvres originales d'Étienne Fougeron sont présentées dans la vidéo.
Réalisation : Gilles Bouteiller © Crescendo Films
Louis XIII, dont Gaston d'Orléans était le frère, fut le Roi fauconnier par excellence. Il possédait un équipage de vol comptant près de 400 oiseaux qui l'accompagnait dans tous ses déplacements à travers le royaume. Voici au moins une passion commune aux deux frères et qui devait leur faire oublier pendant quelques heures leurs dissensions !
Collection particulière
Dans cette représentation de chasse au loup (ou au renard), un aide saisit la proie capturée par l'aigle. Il faut très souvent aider les oiseaux de vol sur les prises musculeuses, leur défense violente risquant de blesser l'oiseau : le cheval est alors d'une grande importance pour arriver le plus rapidement possible sur les lieux.
Musée du Louvre, Fonds Arts de l'Islam © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge © RMN-Grand Palais / Franck Raux
Thomas Mann était membre du British Falconers' Club et volait la corneille au début du XX<sup>e</sup> siècle dans le comté d'Essex.
Collection Mark Upton
© Garde républicaine
© Garde républicaine
© Garde républicaine
© Garde républicaine
© Garde républicaine
© Garde républicaine
Archives départementales de la Manche, 200 Fi 1/87
Archives départementales de la Corrèze, FRAD019_1Fi_1798
Cette toile de Géricault marque l’engouement des artistes pour les courses de galop. Le vertige de la vitesse, la tension dramatique du défi mené contre les concurrents et le ciel prêt à éclater, font de ce tableau une toile unique et singulière. L’utilisation du galop volant pour représenter l’allure du cheval n’est pas sans rappeler l’expression « galoper ventre à terre ».
Musée du Louvre © RMN-Grand Palais / Gérard Blot
Le Cheval français joue la carte de l’humour dans sa dernière campagne de communication. Robert Dutrot y incarne le driver par excellence, c’est-à-dire qu’il est également propriétaire, éleveur, entraîneur, chauffeur, lad, driver ou jockey. De son côté, le cheval s’appelle Tocard du Val des Bois. Une manière intelligente de jouer avec l’image de l’univers culturel du trot, bien loin du standing affiché et recherché du galop. Un pied de nez joyeux dans cette concurrence des valeurs entre les deux mondes des courses.
© Le Trot / Robert Dutrot
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
Interview par Sylvie Grenet.
Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication.
L’engouement pour les courses à partir de la fin du XVIIIe siècle favorise l’émergence au XIXe siècle de jeux de casino déclinés sur le thème des courses. L’époque voit fleurir les maisons de jeux un peu partout en Europe, présentant presque toutes leur salle dédiée aux « petits chevaux ». Au choix : plateaux de jeux de courses à pistes multiples, jeux de boules… Caro et Jost sont alors les deux principaux fabricants du marché.
Les jeux de course à pistes multiples, comme celui présenté ici, permettaient de faire des paris entre joueurs. En tournant une manivelle, les chevaux tournaient en rond de manière mécanique. À l’arrêt du mécanisme, le cheval se trouvant le plus près du poteau d’arrivée remportait la course.
© Musée du cheval de Chantilly
Sur le logo du PMU, trotteur et galopeur avancent à l’unisson. Cette double représentation permet de rappeler que les sociétés-mères du PMU sont France Galop et le Cheval français. Pour autant, les mondes des courses ne se mélangent pas. Trot et galop sont deux univers fondamentalement et culturellement différents.
© PMU
L’équitation ayant été longtemps l’apanage des militaires, il va de soi que beaucoup des grandes avancées équestres viennent de leurs expériences. Ainsi, la position prise aujourd’hui par les cavaliers au-dessus du saut commence à être adoptée à la fin du XIXe siècle, sous l’impulsion de Frederico Caprilli (1868-1907), capitaine de cavalerie. Jusqu’alors, les cavaliers restaient bien assis dans le fond de leur selle lorsque le cheval franchissait l’obstacle. Caprilli invente la monte en suspension, le buste en avant au-dessus du saut, afin de soulager le dos du cheval. Quelques années plus tard, le colonel Danloux (1878-1965), écuyer en chef au Cadre noir de Saumur de 1929 à 1933, améliore la technique de Caprilli en favorisant une souplesse des articulations, notamment du genou. Avec l’aide de l’officier italien Alvisi, il met en place une selle permettant d’adopter plus facilement et confortablement cette position à l’obstacle. La selle Danloux, référence des premiers cavaliers de CSO, se caractérise ainsi par des taquets plus prononcés et un siège plus creux.
© Cadre noir de Saumur
L'épreuve majeure du concours complet est le cross. Cette épreuve a pour but de vérifier la franchise et la condition physique du cheval. C'est sur un terrain naturel que se court le cross, sur un parcours composé d’obstacles naturels fixes (tronc, trous, gué...). Avec une vitesse entre 500 à 570 m/min, une épreuve de cross peut durer jusqu'à douze minutes pour les plus importants concours au monde.
Eurydice Schauly, est issue d'une famille de cavaliers. Son père, Didier, ancien militaire et écuyer du Cadre Noir est aujourd'hui un cavalier international et entraîneur reconnu. Il est notamment champion du monde, en titre, de saut d'obstacles militaire. Donatien, son frère, est cavalier au Centre sportif équestre militaire de Fontainebleau. Il est, après ses participations en équipes de France aux Jeux olympiques de Londres, aux Championnat d'Europe de Lumhühlen et son triple titre de champion de France, un des piliers de l'équipe de France. Eurydice fait partie des futurs espoirs du concours complet.
Photo : Renaud Fayet
Sur un parcours composé d’environ douze obstacles et seize efforts, chaque barre tombée, chaque refus, entraîne des pénalités. L'objectif des concours de saut d'obstacles est de vérifier la fraîcheur du cheval, son dressage sur les barres et sa capacité physique à fournir des efforts. L'équilibre et la réaction du cheval sont les deux capacités que doit avoir le cheval pour prouver son aptitude à enchaîner un parcours technique avec des obstacles mobiles, les barres pouvant atteindre 1m60 de hauteur pour les plus gros concours du monde et la largeur des obstacles, parfois deux mètres.
Pénélope Leprévost (vice-championne du monde par équipe à Lexington en 2010 et vice-championne d'Europe par équipe à Madrid en 2011), est l'un des cavaliers piliers de l'équipe de France actuelle.
Photo : Renaud Fayet
Le concours de dressage comporte plusieurs types d'épreuves. Les épreuves dites « Grand prix » ou la totalité de la reprise est imposée et les épreuves dites « Libre » ou le cavalier construit sa reprise (un minimum de figures est imposé) au rythme d'une musique choisie. Cette épreuve a pour but de vérifier le niveau de dressage du couple aux trois allures et donc sa capacité à concourir sur les différents niveaux d'épreuves.
Agée de 20 ans, Romane est une cavalière internationale de concours complet, régulièrement classée aux concours nationaux et internationaux. Elle fait partie des espoirs du concours complet français. Romane s'est formée, durant trois ans, à l’École nationale d’Équitation au sein du pôle France Jeune dans la section du concours complet, où elle a été encadrée par des écuyers du Cadre Noir de Saumur.
Photo Hélène Delavallade
« Le Théâtre du Centaure c’est une famille d’une dizaine d’équidés et d’humains qui ont construit ensemble un mode de vie et de création spécifique. Village de roulotte, écuries de bois sculptés, lieu de travail et de fabrique, dix personnes et dix chevaux œuvrent tous les jours à la réalisation d’une utopie. Évidemment le Centaure n’existe pas. C’est l’utopie d’une relation, d’une symbiose pour n’être qu’un à deux. »
« Parce qu’il est impossible, parce que c’est une utopie, le Centaure est pour nous une forme d’engagement. Un engagement qui nous pousse à inventer un théâtre qui n’existe pas, des formes différentes, un langage autre ».
Les créations de la compagnie s’apparentent tantôt au théâtre (Les Bonnes, 1998), tantôt au nouveau cirque (Macbeth, 2001) ou aux films d’art et à la danse (Cargo, 2004 ; Flux, 2009) ou à une expérience à vivre ensemble (TransHumance - projet phare de Marseille : Capitale européenne de la culture 2013). Fondé, en 1989, le Théâtre du Centaure est implanté à Marseille depuis 1995. Il est dirigé par Camille & Manolo.
www.theatreducentaure.com
© Christophe Billet
« Le Théâtre du Centaure c’est une famille d’une dizaine d’équidés et d’humains qui ont construit ensemble un mode de vie et de création spécifique. Village de roulotte, écuries de bois sculptés, lieu de travail et de fabrique, dix personnes et dix chevaux œuvrent tous les jours à la réalisation d’une utopie. Évidemment le Centaure n’existe pas. C’est l’utopie d’une relation, d’une symbiose pour n’être qu’un à deux. »
« Parce qu’il est impossible, parce que c’est une utopie, le Centaure est pour nous une forme d’engagement. Un engagement qui nous pousse à inventer un théâtre qui n’existe pas, des formes différentes, un langage autre ».
Les créations de la compagnie s’apparentent tantôt au théâtre (Les Bonnes, 1998), tantôt au nouveau cirque (Macbeth, 2001) ou aux films d’art et à la danse (Cargo, 2004 ; Flux, 2009) ou à une expérience à vivre ensemble (TransHumance - projet phare de Marseille : Capitale européenne de la culture 2013). Fondé, en 1989, le Théâtre du Centaure est implanté à Marseille depuis 1995. Il est dirigé par Camille & Manolo.
www.theatreducentaure.com
© Christophe Monteil
« Le Théâtre du Centaure c’est une famille d’une dizaine d’équidés et d’humains qui ont construit ensemble un mode de vie et de création spécifique. Village de roulotte, écuries de bois sculptés, lieu de travail et de fabrique, dix personnes et dix chevaux œuvrent tous les jours à la réalisation d’une utopie. Évidemment le Centaure n’existe pas. C’est l’utopie d’une relation, d’une symbiose pour n’être qu’un à deux. »
« Parce qu’il est impossible, parce que c’est une utopie, le Centaure est pour nous une forme d’engagement. Un engagement qui nous pousse à inventer un théâtre qui n’existe pas, des formes différentes, un langage autre ».
Les créations de la compagnie s’apparentent tantôt au théâtre (Les Bonnes, 1998), tantôt au nouveau cirque (Macbeth, 2001) ou aux films d’art et à la danse (Cargo, 2004 ; Flux, 2009) ou à une expérience à vivre ensemble (TransHumance - projet phare de Marseille : Capitale européenne de la culture 2013). Fondé, en 1989, le Théâtre du Centaure est implanté à Marseille depuis 1995. Il est dirigé par Camille & Manolo.
www.theatreducentaure.com
© Christophe Monteil
Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française du cirque équestre, avec sa femme Gipsy, ses enfants, Stephan, Firmin et Maud et petits-enfants, Charles et Alexandre, sont les dépositaires et les continuateurs d’un répertoire et de savoir-faire exceptionnels, notamment dans les trois grandes spécialités équestres de la piste :
Dans l’univers du spectacle équestre, l’œuvre développée par Alexis Gruss depuis quarante ans a, de fait, instauré la redécouverte et la conservation d’un patrimoine historique, revivifié dans une interprétation de classiques actualisés et de nouvelles créations originales.
www.alexis-gruss.com
© K. El Dib, 2011
Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française du cirque équestre, avec sa femme Gipsy, ses enfants, Stephan, Firmin et Maud et petits-enfants, Charles et Alexandre, sont les dépositaires et les continuateurs d’un répertoire et de savoir-faire exceptionnels, notamment dans les trois grandes spécialités équestres de la piste :
Dans l’univers du spectacle équestre, l’œuvre développée par Alexis Gruss depuis quarante ans a, de fait, instauré la redécouverte et la conservation d’un patrimoine historique, revivifié dans une interprétation de classiques actualisés et de nouvelles créations originales.
www.alexis-gruss.com
© K. El Dib, 2011
Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française du cirque équestre, avec sa femme Gipsy, ses enfants, Stephan, Firmin et Maud et petits-enfants, Charles et Alexandre, sont les dépositaires et les continuateurs d’un répertoire et de savoir-faire exceptionnels, notamment dans les trois grandes spécialités équestres de la piste :
Dans l’univers du spectacle équestre, l’œuvre développée par Alexis Gruss depuis quarante ans a, de fait, instauré la redécouverte et la conservation d’un patrimoine historique, revivifié dans une interprétation de classiques actualisés et de nouvelles créations originales.
www.alexis-gruss.com
© K. El Dib, 2011
Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française du cirque équestre, avec sa femme Gipsy, ses enfants, Stephan, Firmin et Maud et petits-enfants, Charles et Alexandre, sont les dépositaires et les continuateurs d’un répertoire et de savoir-faire exceptionnels, notamment dans les trois grandes spécialités équestres de la piste :
Dans l’univers du spectacle équestre, l’œuvre développée par Alexis Gruss depuis quarante ans a, de fait, instauré la redécouverte et la conservation d’un patrimoine historique, revivifié dans une interprétation de classiques actualisés et de nouvelles créations originales.
www.alexis-gruss.com
© K. El Dib, 2011
Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française du cirque équestre, avec sa femme Gipsy, ses enfants, Stephan, Firmin et Maud et petits-enfants, Charles et Alexandre, sont les dépositaires et les continuateurs d’un répertoire et de savoir-faire exceptionnels, notamment dans les trois grandes spécialités équestres de la piste :
Dans l’univers du spectacle équestre, l’œuvre développée par Alexis Gruss depuis quarante ans a, de fait, instauré la redécouverte et la conservation d’un patrimoine historique, revivifié dans une interprétation de classiques actualisés et de nouvelles créations originales.
www.alexis-gruss.com
© K. El Dib, 2011
Cirque du Dr Paradi Spectacle
À dada !!!!! Création 2013
« DJANGO, SEATTlE, JUBIO
Chevaux complices, sauvages, académiques, majestueux.
Ils nous sauvent des mouches qui nous contrôlent.
Ils brisent les frontières.
Source de vie, de liberté, de vérité, de sensualité, de
retrouvailles… »
© Jean-Pierre Estournet
Cirque du Dr Paradi Spectacle
À dada !!!!! Création 2013
« DJANGO, SEATTlE, JUBIO
Chevaux complices, sauvages, académiques, majestueux.
Ils nous sauvent des mouches qui nous contrôlent.
Ils brisent les frontières.
Source de vie, de liberté, de vérité, de sensualité, de
retrouvailles… »
© Jean-Pierre Estournet
Cirque du Dr Paradi Spectacle
À dada !!!!! Création 2013
« DJANGO, SEATTlE, JUBIO
Chevaux complices, sauvages, académiques, majestueux.
Ils nous sauvent des mouches qui nous contrôlent.
Ils brisent les frontières.
Source de vie, de liberté, de vérité, de sensualité, de
retrouvailles… »
© Jean-Pierre Estournet
Cirque du Dr Paradi Spectacle
À dada !!!!! Création 2013
« DJANGO, SEATTlE, JUBIO
Chevaux complices, sauvages, académiques, majestueux.
Ils nous sauvent des mouches qui nous contrôlent.
Ils brisent les frontières.
Source de vie, de liberté, de vérité, de sensualité, de
retrouvailles… »
© Jean-Pierre Estournet
Le cirque construit par l'architecte Hittorff en 1841, véritable monument urbain circulaire, devient le modèle architectural de tous les cirques stables construits ultérieurement au cœur de toutes les grandes villes de France. Ce bâtiment est protégé au titre des monuments historiques
Musée d'Orsay © RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Les premiers omnibus sont mis en place à Paris en 1828, afin de transporter à bas prix les habitants le long d'arrêts ponctuant des lignes régulières. La Compagnie Générale des Omnibus (CGO) est créée en 1854. Sa flotte atteindra plus de 500 voitures et environ 6 500 chevaux pour un total de 25 lignes. Les voitures, lourdes, tractées par trois chevaux, comportent 40 places avec une plate-forme arrière et un escalier hélicoïdal pour l'impériale. En 1889, de nouvelles voitures plus légères leur succèdent. Pouvant accueillir 30 places, elles sont tirées par deux chevaux.
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Haras national de Rodez
© J.-L. Libourel, 1997
Ce type de voiture est appelé aussi unilatérale ou tour du lac. Destinées au tourisme autour des lacs alpins, ces voitures se caractérisent par une caisse ouverte d’un seul côté, contenant un siège unique, pour deux personnes, placé dans l’axe du véhicule. Assis face au lac dont ils font le tour, les passagers n’ont pas à tourner la tête et à se tordre le cou des heures durant pour admirer le paysage lacustre.
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Les dog-carts sont des voitures découvertes utilisées pour aller à la chasse. Des compartiments aérés par des jalousies sont aménagés sous les sièges pour transporter les chiens. Les dog-carts peuvent être à deux ou à quatre roues.
France, collection A. et N. Grassart © J.-L. Libourel
De forme carrée et monté sur une simple suspension, le petit coupé de ville est ainsi nommé par opposition au grand coupé, plus luxueux, de forme ronde et monté sur des ressorts en C ou sur une double suspension à huit-ressorts.
Saint-Gilles-du-Gard, château d’Espeyran © DRAC-CRMH Languedoc-Roussillon / Jackie Estimbre
Phaéton de fabrication luxueuse dont la caisse, à fond plat sans passage de roues, est montée sur une suspension mail à flèche et ressorts droits assemblés en carré devant et ressorts télégraphe derrière. « ...très en vogue parmi ceux qui aiment à conduire eux-mêmes »
(Le Journal des Haras, t. I, 1828).
© DRAC-CRMH Languedoc-Roussillon / Jackie Estimbre
Le break grand modèle avec siège de grooms surélevé à l’arrière est utilisé pour les sorties à la campagne, principalement pour se rendre aux rendez-vous de chasse. Des compartiments percés de petites ouvertures d’aération pour les chiens sont aménagés dans la caisse sous les deux sièges en vis-à-vis.
Saint-Gilles-du-Gard, château d’Espeyran © DRAC-CRMH Languedoc-Roussillon / Jackie Estimbre
Plus petits que les omnibus publics et de facture plus soignée, les omnibus privés transportent invités ou voyageurs, ainsi que leurs bagages, depuis les gares de chemin de fer jusqu’aux châteaux ou riches demeures.
Chaumont-sur-Loire, château © J.-L. Libourel
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Voiture de chasse, découverte, sans caisse, constituée d’une flèche axiale supportant un long siège sur lequel les chasseurs sont assis à califourchon les uns derrière les autres, leurs pieds reposant de chaque côté sur un marchepied régnant tout le long de la voiture. Certains woursts ont à l’arrière une caisse de cabriolet abritée sous une capote, réservée aux dames.
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais
Destinée aux déplacements du baron entre ses différentes propriétés du Sud-Ouest, cette berline était spécialement conçue pour les longs trajets, par tous temps, sur des routes pour la plupart mauvaises: robustesse du train, de la suspension et des assemblages, confort à l'intérieur de la caisse, garni de reps, pour quatre passagers, complété par de nombreux bagages (« vaches », boites à chapeau, caissons) ainsi qu'une « cave », sous la caisse, pour le rangement d'objets indispensables.
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Construit en 1809 pour les obsèques du maréchal Lannes, modifié en 1820 pour celles du duc de Berry, puis en 1824 pour celles de Louis XVIII. Il servit ensuite pour les funérailles du duc de Bourbon en 1830, pour celles du maréchal Mortier e 1835, pour celles du duc d’Orléans en 1842, pour celles de Jérôme Bonaparte roi de Westphalie en 1860, et pour les présidents de la IIIe République Sadi Carnot en 1894 et Félix Faure en 1899. Il a été restauré 1995 : l’état restitué est celui de 1824 pour les funérailles de Louis XVIII, qui était le mieux documenté.
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo François Durand
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Jean-Gilles Berizzi
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Jean-Gilles Berizzi
Les deux sœurs Tachard, photographie extraite d'un album de la collection de Knyff, 1900
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Jean-Gilles Berizzi
Musée du bocage normand Saint Lô. Photo Georges Carantino
Musée départemental de la Bresse. Photo Georges Carantino
Extrait d'un film tourné en Alsace en 1967 et montrant les différentes étapes du cerclage d'une roue de voiture selon une technique mise au point au XIXe siècle.
CNRS Audiovisuel, 1984
À la lumière du jour venant de la rue, sur laquelle l’atelier s’ouvre largement, les ouvriers, hommes et femme, exécutent divers éléments de voitures avant leur assemblage. Sur le sol, des caisses de berline et de cabriolet et une chaise à porteur sont en cours de fabrication. Dans le fond de l’atelier, une berline et une chaise de poste sont déjà montées sur leurs roues.
Les ouvriers menuisiers tracent et découpent les panneaux qui seront assemblés sur l’ossature des voitures. Visibles par les grandes baies de l’atelier, des stères de bois débité en planches sèchent au grand air avant d’être découpées en panneaux.
Sur de grandes tables les panneaux de voitures sont tracés à l’aide de gabarits, puis découpés. Dans la partie gauche de l’atelier, plusieurs caisses de voitures sont en cours de montage. Au fond à droite, se dresse une machine-outil pour débiter les rais des roues.
À gauche, un ouvrier perce dans les jantes de roues les mortaises où viendront s’implanter les rais ; au centre, deux ouvriers insèrent les rais dans un moyeu ; à droite, un autre met en place les jantes et les assemble avec les rais.
Workers busily fasten doors and assemble an axle and its tong springs. Leaning against the left wall, three fireplace mantles cover the area of the forges. At the back of the workshop is a mail-coach currently being built.
Workers garnish the wheels with their iron pieces: tyres, axles...
Au premier plan, un ouvrier assis coud une pièce de cuir qu’il maintient en place grâce à un outil en bois, la pince à coudre, calée entre ses genoux. Au centre, un ouvrier cloue la garniture intérieure d’une caisse de voiture dans laquelle il est debout. L’ouverture sur la rue laisse voir une berline montée sur son train.
Ouvrier sculptant les moulures de la caisse du grand landau dit « du couronnement d’Edouard VII » dans les ateliers du carrossier Hooper & Co à Londres en 1902.
Ce Landau rouge et or est régulièrement utilisé, attelé à la d’Aumont, pour des cérémonies officielles, réceptions de chefs d’États, mariages princiers (prince Charles et lady Diana Spencer, prince William et Kate Middleton), etc.
© Musée des arts et métiers-Cnam, Paris inv. N° 13571.123 / Photo: Dephti Ouest
© Stockholm, Nationalmuseum, collection Tessin-Harleman / Photo: Cecilia Heisser
De leur apparition, au début des années 1890, jusqu’en 1914, la plupart des automobiles ont été habillées par les seuls carrossiers alors en activité : les carrossiers hippomobiles. Ces derniers font simultanément durant toute cette période des voitures à cheval et des carrosseries automobiles.
© Musée national de la voiture et du tourisme, CMV.2011.0.006.16
© Musée national de la voiture et du tourisme, CMV.2011.0.007.27
© Musée national de la voiture et du tourisme, CMV.2011.0.017.06
© Musée national de la voiture et du tourisme, CMV.2011.0.017.29
Montpellier, private collection
Modèles de rechampi pour train de voiture : à gauche, bande (jaune) entre deux filets bordant (noirs) et deux filets détachés (jaunes) ; à droite, bande (noire) entre deux filets détachés (noirs)
Fabriquée par Binder Frères à Paris, cette berline de gala a été classée monument historique en 2005.
© Centre des monuments nationaux / Photo : Bernard Renoux
Le musée Musée Louis-Philippe à Eu conserve la berline d’apparat construite à Paris pour le roi Jean V de Portugal. La berline a été classée monument historique en 1975.
Christophe Kollman © Service de l'Inventaire et du Patrimoine de Haute-Normandie
Ce coach dit Park Drag » a été classé monument historique en 1987.
© CG Basse-Normandie / Direction de l'Inventaire général et du Patrimoine / Photo : Jean-Claude Jacques
Le musée national de la voiture et du tourisme comprend trois grands ensembles de véhicules : les voitures à cheval, les premières automobiles, les cycles.
© Musée national de la voiture et du tourisme, Marc Poirier
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
Isabelle Bédat restaure les textiles du coupé de voyage classé monument historique et conservé au Haras national du Pin.
Excerpt from Hippo...mobile !, a film by Olivier Clérot
A Pois Chiche Films production, 2010
Dominique Posselle restaure un phaéton destiné à être attelé.
Excerpt from Hippo...mobile !, a film by Olivier Clérot
A Pois Chiche Films production, 2010
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
© Car and tourism national museum, Compiègne, CMV.2011.0.016.38
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
Interview by Sylvie Grenet.
Camera: Martine Hourcadette, French Ministry of Culture and Communication
Avec les épreuves des concours d'attelage de tradition, ces extraits présentent l'entraînement à ces compétitions qui se pratique avec des voitures modernes.
© Association française d'attelage
Fidèle copie d'un carrosse de cérémonie du roi Louis XIV, construite par les ateliers des Écuries Hardy pour les besoins du film Vatel en 1999, la voiture a été attelée à six chevaux blancs de race boulonnaise. La décoration intérieure et extérieure a été réalisée par le chef décorateur Jean Rabasse et son équipe.
Les panneaux de caisse avant et arrière se démontent afin de laisser place à la caméra, pour le tournage des plans intérieurs.
Ce carrosse a été réutilisé dans le film Le Roi Danse de Gérard Corbiau, et Milady de Josée Dayan.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Pure création, la berline blanche ornée de feuillages d’argent, tombeau de l’héroïne, disparaît de nuit dans l’eau d’une rivière.
Cette chaise de poste a été utilisée également pour le film Rendez vous à Varennes d'Édouard Niermans avec Alain Delon et Elsa en 1992 ainsi que pour le tournage de Nicolas le Floch 4 de Nicolas Picard en 2011 dans une scène d'attaque tournée dans le domaine de Millemont dans les Yvelines.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Belle voiture imaginaire, le carrosse blanc et or, intérieurement tapissé de plumes d’autruche blanches, allant au trot de deux chevaux blancs, harnachés d’or, attelés en tandem et se dirigeant sans cocher.
Collection: Cinémathèque française, with the kind authorisation of Canal+
C'est dans cette berline fabriquée sur un modèle ancien pour les besoins du film La Folie des Grandeurs de Gérard Oury en 1970 qu'a été tournée la scène mythique, où l'on voit la voiture poursuivie par les villageois, avec Yves Montand à l'arrière et Louis de Funès dans la berline. Dans cette scène Louis de Funès (ou plus exactement sa doublure) passe à travers le plancher de la caisse et est éjecté sous la voiture à l'arrière.
Afin de réaliser cette cascade en toute sécurité, les roues arrière ont été fabriquées exagérément hautes (2m20 de diamètre) afin que le cascadeur ne soit pas décapité au passage de l'essieu arrière.
Le marche-pied arrière a été également démonté momentanément pour laisser le libre passage, puis remonté.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Reproduction d'une diligence époque Restauration, réalisée à partir d'un road-coach Mülhbacher, en enlevant les sièges du toit et en remplaçant le coffre arrière par un compartiment de voyageurs.
La voiture comporte plusieurs places pour les voyageurs (à l'intérieur et à l'extérieur), dont le prix variait en fonction du confort (les places extérieures exposées aux intempéries étant meilleur marché).
Cette diligence a été tractée par des chevaux jusqu'en Slovénie (près de Maribor) pour le tournage du film Du Rouge sur la Croix de Dominique Othenin Girard en 2006.
Elle a été également été emmenée en Autriche et en république tchèque pour la production télévisée Napoléon d'Yves Simmoneau en 2001.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Reproduction d'une diligence époque Restauration, réalisée à partir d'un road-coach Mülhbacher, en enlevant les sièges du toit et en remplaçant le coffre arrière par un compartiment de voyageurs.
La voiture comporte plusieurs places pour les voyageurs (à l'intérieur et à l'extérieur), dont le prix variait en fonction du confort (les places extérieures exposées aux intempéries étant meilleur marché).
Cette diligence a été tractée par des chevaux jusqu'en Slovénie (près de Maribor) pour le tournage du film Du Rouge sur la Croix de Dominique Othenin Girard en 2006.
Elle a été également été emmenée en Autriche et en république tchèque pour la production télévisée Napoléon d'Yves Simmoneau en 2001.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Marstallmuseum, château de Nymphenburg, Munich © Bayerische Schlösserverwaltung www.schloesser.bayern.de
Séquence avec le cab anglais mené par Fred Astaire et transportant Ginger Rogers
With the kind authorisation of Éditions Montparnasse
Cette réplique d'une des premières diligences de lignes mises en place par le ministre Turgot a été construite dans les ateliers des Écuries Hardy.
La caisse est assez petite par rapport à son châssis monumental dont la hauteur impressionnante n'a jamais été expliquée.
Cette voiture a été utilisée dans de nombreux films : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau en 1985, Valmont de Milos Forman en 1988, Manon Roland d'Édouad Molinaro en 1989, Le Retour de Casanova, d’Edouard Niermans, 1991, L'Auberge de la Jamaïque de Gilles Béhat en 1995, Balzac de Josée Dayan en 1999, Charlotte Corday d'Henri Hellmann en 2008, etc.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
Cette réplique d'une des premières diligences de lignes mises en place par le ministre Turgot a été construite dans les ateliers des Écuries Hardy.
La caisse est assez petite par rapport à son châssis monumental dont la hauteur impressionnante n'a jamais été expliquée.
Cette voiture a été utilisée dans de nombreux films : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau en 1985, Valmont de Milos Forman en 1988, Manon Roland d'Édouad Molinaro en 1989, Le Retour de Casanova, d’Edouard Niermans, 1991, L'Auberge de la Jamaïque de Gilles Béhat en 1995, Balzac de Josée Dayan en 1999, Charlotte Corday d'Henri Hellmann en 2008, etc.
Photo : Écuries Hardy http://www.ecurieshardy.com
A partir de la Renaissance italienne, les écuyers vont mener leurs chevaux dans un équilibre spécifique à l'équitation savante que l'on nomme le « rassembler ». Cet équilibre modifie la posture ordinaire du cheval sous deux aspects : dans l'arrière-main (partie du cheval située à l'arrière du cavalier), la bascule du bassin entraîne l'avancée des postérieurs sous la masse associée à la flexion de toutes les articulations, et le redressement de l'encolure (élévation vers le haut) allège l'avant-main (partie du cheval située en avant du cavalier).
Ici, le cheval entre dans le rassembler puis en sort. Lorsque les membres postérieurs se rapprochent des membres antérieurs, on constate la réduction de la surface qu'il occupe au sol, surface que l'on appelle base de sustentation.
Picture credits: Pepper Only / French Ministry of Culture and Communication
Le ramener est une posture du cheval indispensable pour l'exécution correcte des difficultés de la haute école ou équitation savante. La base de l'encolure est relevée et arrondie, le chanfrein est légèrement en avant de la verticale et la nuque reste le point le plus haut. Sur cette vidéo le cheval est « sur la main », c'est-à-dire que la bouche est en contact franc, moelleux et constant sur des rênes tendues. Le cavalier en poussant son cheval sur le mors avec ses jambes obtient la flexion de l'encolure qui détermine le ramener.
Dans cette autre vidéo, le cheval est « dans la main », le ramener est obtenu par la main seule qui agit sur une bouche décontractée à partir d'une encolure relevée. Les rênes sont demi-tendues et le contact avec la main du cavalier tend à se réduire en conséquence.
Picture credits: Pepper Only / French Ministry of Culture and Communication
Les planches de ce traité du XVIIe siècle témoignent du lien entre équitation savante et équitation guerrière. Il y est encore question de tournois alors qu'ils ne sont plus pratiqués.
Pour consulter l'ouvrage :
fonds-ancien.equestre.info
Les planches de ce traité du XVIIe siècle témoignent du lien entre équitation savante et équitation guerrière. Il y est encore question de tournois alors qu'ils ne sont plus pratiqués.
Pour consulter l'ouvrage :
Les planches de ce traité du XVIIe siècle témoignent du lien entre équitation savante et équitation guerrière. Il y est encore question de tournois alors qu'ils ne sont plus pratiqués.
Pour consulter l'ouvrage :
fonds-ancien.equestre.info
Les planches de ce traité du XVIIe siècle témoignent du lien entre équitation savante et équitation guerrière. Il y est encore question de tournois alors qu'ils ne sont plus pratiqués.
Pour consulter l'ouvrage :
fonds-ancien.equestre.info
Le Cadre Noir de Saumur perpétue la pratique de l'équitation de tradition française.
© Cadre Noir in Saumur / Photo Alain Laurioux
Auteur de traités d'équitation dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Charles Dupaty de Clam décompose cette posture pour montrer la manière de l'obtenir.
Les écuyers dela Renaissance ont mis au point de nouvelles postures. Le cheval monté par François Ier est figuré en posture de « ramener » (élévation maximale de l'encolure du cheval).
Chantilly, Condé museum
Cazaux de Nestier (1684-1754), écuyer du roi Louis XV, présente un exemple caractéristique de « rassembler » (redressement de l'encolure du cheval et la bascule de son bassin) et de « ramener » (élévation de l'encolure).
Private collection
Giambatista Pignatelli, directeur de l'Académie de Naples et maître de la plupart des écuyers de l'Europe du XVIe siècle, invente la volte carrée pour dresser et assouplir les chevaux. Cette figure se construit pas à pas. Le cavalier mène son cheval sur une ligne droite de trois longueurs de cheval, soit environ 9 mètres, qu'il termine par un quart de pirouette. Les épaules du cheval tournent de 90 degrés autour des hanches. Cette figure répétée quatre fois de suite forme alors une figure carrée. En raccourcissant les lignes droite au fur et à mesure des progrès du cheval, le cavalier se rapproche progressivement de la pirouette complète au cours de laquelle le cheval pivote à 360° degrés autour de ses postérieurs.
Picture credits: Pepper Only / French Ministry of Culture and Communication
François Robichon de la Guérinière (1688-1751) est considéré comme le Père de l'équitation française. Nommé Ecuyer du roi en 1715, il dirige un peu plus tard une académie au manège des Tuileries et sa réputation devient alors universelle à travers l'Europe. Il publie en 1733 un traité, « École de cavalerie ». Cet ouvrage considéré encore aujourd'hui comme la Bible de l'équitation, sert de référence aux grandes écoles européennes.
Il y décrit la leçon de « l'épaule en dedans ». Cet exercice dont il revendique la paternité, lui permet de mettre le cheval en équilibre sur les hanches en lui apprenant à engager chaque postérieur séparément avant de les engager simultanément comme on peut le voir sur la vidéo du « rassembler ».
Ici, le cheval est incurvé autour de la jambe droite et se déplace en ligne droite sur la piste. Le placer latéral de sa tête le fait regarder d'où il vient et ses épaules se déplacent sur une piste intérieure parallèle à la piste le long de la lice. Puis le cavalier enchaîne en « croupe au mur » qui selon La Guérinière, est indissociable de l'épaule en dedans. Le cheval conserve la même direction mais le cavalier inverse l'incurvation latérale. Ainsi, la tête et l'encolure étant en placer latéral gauche, le cheval regarde dans la direction de son déplacement. Le changement d'incurvation au cours d'un même déplacement est un exercice qui montre la maîtrise du cavalier sur la flexibilité de son cheval.
Picture credits: Pepper Only / French Ministry of Culture and Communication
© Cadre Noir in Saumur
À gauche du château des Tuileries, le manège de Pluvinel et son académie située non loin du Louvre, à l'actuelle place des Pyramides.
Cette figure équestre, utilisée pour saluer le roi, est un exemple de la relation qu'entretiennent l'équitation savante et le pouvoir politique.
Pour consulter l'ouvrage :
http://fonds-ancien.equestre.info/
© Cadre Noir in Saumur
On attache le cheval dans le double pilier pour lui apprendre à se mettre sur les hanches puis à former des sauts d’école.
Pour consulter l'ouvrage :
http://fonds-ancien.equestre.info/
© Cadre Noir in Saumur
Pour consulter l'ouvrage :
© Cadre Noir in Saumur
Cet exercice sert à l’apprentissage des voltes rondes sur lesquelles le cheval peut déplacer les hanches en dedans ou en dehors.
Pour consulter l'ouvrage :
http://fonds-ancien.equestre.info/
© Cadre Noir in Saumur
Pour consulter l'ouvrage :
fonds-ancien.equestre.info
Cadre Noir de Saumur
Dans l’équitation ancienne pratiquée du XVIe siècle au début du XIXe siècle, le dressage des chevaux pouvait suivre une progression en quatre étapes dont chacune, indépendante, constituait la base de la suivante : le débourrage (adaptation du cheval à la selle et au cavalier), le manège simple (équitation d’extérieur ou équitation de guerre) pour le cheval de guerre, le manège double pour le cheval de haute école et, en dernier ressort, le manège par haut (travail comportant des sauts d'école).
Cette dernière forme d’exercices est toujours pratiquée au sein des quatre grandes écoles européennes, l’École nationale d’équitation, l’École espagnole de Vienne, l’École royale andalouse d’art équestre et l’École portugaise d’art équestre.
Par sauts d’école ou airs relevés, on entend, par opposition aux airs bas ou près de terre, les mouvements au cours desquels le cheval élève son avant-main au-dessus du sol ou simultanément avant-main et arrière-main.
Nous en trouvons mention dans les premiers traités d’équitation de la Renaissance italienne. Formés dans les académies italiennes, les écuyers français en rapportèrent la pratique qui s’est maintenue jusqu’à nos jours, tout d’abord au manège du Louvre puis, à partir de 1682 et jusqu’en 1830, au manège de Versailles. Depuis 1825, c’est le Cadre Noir de Saumur qui perpétue cette tradition.
Il présente trois des sauts d'école, la cabriole, la courbette et la croupade ; ces deux derniers sauts ont évolué au cours du XIXe siècle et se présentent désormais sous une forme particulière qui en fait sa réputation.
© Cadre Noir de Saumur
Installées dans les communs d'un château du XVIIIe siècle, les écuries de Bouges ont été luxueusement aménagées entre les deux guerres par les derniers chatelains, M et Mme Henri Viguier, propriétaires du Bazar de l'Hôtel-de-Ville à Paris. Les installations raffinées montrent à quel niveau de confort on pouvait alors parvenir sans rien sacrifier du plaisir esthétique. Ici, tout a été réalisé sur mesure et le fer évité au profit du bois, y compris pour les claires-voies des box et les roulons des râteliers.
© William Curtis Rolf
Les mangeoires doubles, en bois massif, des écuries du château de Bouges sont équipées de cuves en fonte émaillée qui assurent aux chevaux les meilleures conditions d'hygiène. Comme l'ensemble des installations, elles sont d'un modèle unique alors que depuis le milieu du XIXe siècle la plupart des écuries étaient équipées d'accessoires produits en série par des maisons spécialisées dont les plus célèbres furent d'abord anglaises comme Barton's ou Musgrave & Co, qui possédait une succursale à Paris, rue de Rivoli, puis françaises telles que Jardillier et Cie, rue Marbeuf à Paris ou l'Entreprise générale d'écuries et sellerie Rabourdin, rue du Faubourg Saint-Honoré.
© William Curtis Rolf
Visibles depuis l'avant-cour du château à travers une galerie d'arcades, les écuries furent ornées dans le courant du XVIIIe siècle de protomés de chevaux et de cerfs sculptés en ronde-bosse. Le sculpteur Lier a entouré l'encolure des animaux d'une sorte de drapé. Cette iconographie à la gloire de la chasse à courre, longtemps pratiquée en ces lieux, est une extrapolation de la tête de cheval qui surmonte bien des entrées d'écuries et des trophées de cervidés dont on avait l'habitude d'orner les intérieurs de ces bâtiments.
© William Curtis Rolf
Depuis l'extrémité du jardin dessiné par André Le Nôtre, on découvre le château de Dampierre flanqué de ses importants communs. À gauche, la cour des écuries bâtie par Hardouin-Mansart dans les années 1680, à droite, l'ensemble de dépendances auxquelles fut adjointe une orangerie en 1765.
© William Curtis Rolf
La cour des écuries, entièrement ouverte sur le jardin est bordée de deux ailes d'une architecture régulière et fonctionnelle. Leurs élévations à niveau unique et leurs toits brisés les assujettissent fortement à la masse du château.
© William Curtis Rolf
Construites vers 1665 par Henri II de Sennectère, les écuries de La Ferté-Saint-Aubin flanquent l'avant-cour du château. Ce vaste espace d'environ sept mètres sur quinze était à l'origine couverte de de cinq voûtes d'arêtes qui s'effondrèrent dans la première moitié du XVIIIe siècle. On en voit encore les corbeaux sous le plancher qui les remplaça. Transformé en garage au début du siècle dernier, ce bâtiment a retrouvé sa fonction première en 1990 avec l'installation de stalles et box provenant des anciennes écuries du château de Dampierre. Les deux grandes portes axiales en vis-à-vis permettent un accès aisé de l'avant-cour à l'arrière-cour sur laquelle ouvrent quatre remises à voitures.
© William Curtis Rolf
Construite en 1725, l'écurie du château du Fraisse occupe une aile de communs longue de 65 mètres, disposée le long de la cour d'honneur du château. Elle est couverte d'un plafond à poutres et solives. Utilisée par plusieurs générations de châtelains, elle connut quelques transformations, notamment au XIXe siècle, avec l'aménagement de box dont les cloisons furent accrochées à des poteaux fixés aux poutres. Outre une sellerie disposée à la suite, les installation équestres étaient complétées par une forge et un manège en bois aujourd'hui disparus.
© William Curtis Rolf
Les écuries du château de Montgeoffroy furent construites à partir de 1771 pour le maréchal de Contades. Aménagée à la fin du XIXe siècle au rez-de-chaussée d'une tour jouxtant les écuries, la sellerie du château de Montgeoffroy a conservé un exceptionnel aménagement. La salle d'un diamètre de plus de sept mètres est parquetée et entièrement couverte d'un lambris en pin de Norvège qui protège les cuirs de l'humidité. Les panneaux de bois dessinent au plafond un motif rayonnant axé sur le conduit de poêle en faïence qui contribue lui aussi à maintenir des conditions d'hygrométrie favorables à la bonne conservation des selles et des harnachements de prix.
© William Curtis Rolf
Situées dans le parc, à l'écart du château, les écuries de Valmirande, construites au début du XXe siècle pour le baron Bertrand de Lassus par l'architecte Alexandre Garros, bénéficièrent d'installations tout à la fois élégantes et fonctionnelles aujourd'hui parfaitement conservées. Chaque stalle est dotée d'un râtelier directement pourvu de nourriture par une gaine d'alimentation le reliant à l'espace de stockage du fourrage qui se trouve au-dessus. L'éclairage électrique d'origine est encore en place. Comme la lumière du jour, l'éclairage artificiel est disposé derrière les chevaux de manière à ne pas les incommoder. D'un dessin recherché, les lampes sont un élément important du décor intérieur.
© William Curtis Rolf
Rares sont les selleries aussi bien conservées que celle de Valmirande. Élégamment disposés à l'intérieur de grandes vitrines, mors et harnachements prennent une réelle valeur décorative. Les accessoires les plus courants étaient généralement rangés à côté des chevaux, dans une seconde sellerie dite « de travail ». Le lambris et le poêle, ici inscrit dans une cheminée, permettent de créer les conditions favorables à la bonne conservation des cuirs.
© William Curtis Rolf
Le manège circulaire est orné d'un riche décor sculpté, peint au naturel. Il se concentre notamment autour de l'abreuvoir qui fait face à l'entrée. Le fond de sa vaste niche est orné de congélations qu'encadrent des colonnes en forme de palmiers sur lesquels deux enfants tiennent un énorme cartouche portant la dédicace de l'édifice. L'eau jaillissait d'un masque pour tomber en cascade dans deux vasques superposées en forme de coquilles. Les dauphins de plomb qui soutenaient la plus grande ont été fondus à la Révolution, de même que les deux chevaux réalisés dans le même matériau, autrefois posés sur la margelle du bassin. Cette magnifique composition, chef-d’œuvre de l'art rocaille, est flanquée de deux cerfs sculptés en haut-relief.
© William Curtis Rolf
Architecte : Jules Hardouin-Mansart
© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Les salles destinées au logement des chevaux forment autant de longues galeries couvertes de voûtes en berceau brique et pierre animées latéralement par des lunettes. Celle que l'on voit ici a été restaurée et dotée de box contemporains en acier et en bois d'ipé dessinés par l'architecte Patrick Bouchain. Ils s'intègrent parfaitement à l'architecture d'Hardouin-Mansart et abritent les lusitaniens de l'Académie de spectacle équestre de Bartabas, installée depuis 2002 dans la Grande Écurie.
© William Curtis Rolf
Par l'importance de ses proportions, l'intérieur des écuries de Chantilly appelle la comparaison avec l'architecture religieuse. De part et d'autre du manège axial, les deux vastes nefs pouvaient accueillir jusqu'à 140 chevaux. Larges de 11,60 mètres, elles sont couvertes d'une voûte de pierre qui culmine à quelque 14 mètres du sol. Les deux immenses berceaux sont rythmés par des doubleaux qui forment autant de travées éclairées par des fenêtres hautes dispensant une douce lumière tout à la fois propice au repos des chevaux et à la mise en valeur de l'architecture. Le décor est composé de sculptures de têtes de cerf posées sur des cartouches disposés à la naissance des arcs doubleaux. Le mobilier d'origine a été remplacé par une installation mêlant stalles et box.
© William Curtis Rolf
Orientées au sud, les écuries bordent le champ de course, avec au centre l'imposant pavillon du manège et l'entrée principale marquée par le célèbre portail cintré qui inspira le dessin de tant d'autres écuries. À l'extrémité de cette aile, on voit l'une des deux entrées latérales qui donnent directement accès aux nefs dans lesquelles sont logées les chevaux. À l'est, du côté de la route qui vient du château, le portique du manège sommé des armes des Condé , et les arcades de la porte du bourg complètent la composition.
© William Curtis Rolf
Matricule de l’étalon des haras nationaux Ibrahim. Né en 1952 chez René Haize à Picauville, il assure la monte de 1956 à 1973. Il est considéré comme le père de la race selle français.
Archives départementales de la Manche, 2 ETP 213
Il s’agit du plus ancien carnet de saillie conservé. La collection comprend plus de 7 500 articles, soit le corpus le plus complet de France. Les carnets ont été reliés par les soins du haras, de l’origine jusqu’en 1985, ce qui a permis d’assurer le caractère complet de la collection.
Archives départementales de la Manche, 2 ETP 258/1
Collection de cartes postales de Tanneguy de Sainte-Marie
Édit. Argentan © Haras national du Pin Tourisme
Archives départementales de Corrèze, 1585 W dep 456
Archives départementales de Corrèze, 1585 W dep 457
Archives départementales de Corrèze, 5 Fi 11.112 / Photo Meyrignac et Puydebois, Brive
Archives départementales de Corrèze, 5 Fi 11.25 / Photo Bessot et Guionte, Brive
Archives départementales de Corrèze
Archives départementales de Corrèze
Archives départementales de Corrèze, FRAD019_1585_Wdep_466 D
Certains manèges revêtent des formes architecturales particulièrement originales. Ici, le manège du château de Chaumont-sur-Loire, aménagé par Paul-Ernest Sanson au XIXe siècle sur la base d’un ancien four à céramique du XVIIIe. La forme et l’espace intérieur limitent l’usage à un petit travail ou à la détente des chevaux.
Collection particulière, Corinne Doucet
Le manège de la Société hippique nationale de Fontainebleau possède un remarquable exemple de charpente à la Delorme, en châtaignier et caractérisée par sa forme en coque de navire renversée. Elle fut d’ailleurs montée par des charpentiers de la marine impériale.
© Corinne Doucet
Rapidement, la construction de manèges militaires répond à une évolution de l’usage de la cavalerie et à une nécessité de formation de celle-ci. C’est au XIXe siècle que leur densité est la plus importante sur le territoire français. On note plus particulièrement une grande présence de ceux-ci sur les zones frontalières du nord et de l’est de la France, même s’ils sont présents sur l’ensemble du territoire. En 1826, on planifie la construction du nouveau manège de cavalerie de Maubeuge comme le montre le plan et l’élévation ci-contre.
© Archives départementales du Nord 66 J 105/9
Les lieux d’élevage sont également pourvus de tels édifices pour le travail des chevaux. Si les manèges ont été créés, c’est comme on peut le constater ici, pour fournir un lieu dédié à la concentration, au calme nécessaire aux chevaux, mais aussi, à l’abri des intempéries. Comme le Grand Manège du Haras national du Pin, ils sont fermés, couverts, et sont parfaitement adaptés au travail et à la détente des étalons. Ce manège est dû à l’architecte Pierre Le Mousseux, sur des plans dressés par Robert de Cotte.
© Corinne Doucet
Les manèges n’ont pas disparu du paysage équestre français, bien au contraire. Certains propriétaires déploient dans leur construction une recherche de l’esprit équestre qui va au-delà du simple outil de travail, et rend hommage aux chevaux qui y travaillent. Ainsi, l’élevage Massa possède un manège qui se veut la réplique de celui de l’ancienne académie équestre de Bordeaux. Il s’agit d’un vaste espace au plafond en croisée d’ogive, éclairé par des lucarnes dotées de vitraux.
© Photographie : Élevage Massa / Château Font du Broc aux Arcs-sur-Argens
Une très grande variété de sources permet l’étude des manèges. L’une des sources iconographiques majeures à exploiter, réside dans les cartes postales anciennes, comme ici. Le manège Vivès du quartier de cavalerie de La Fère dans l’Aisne est l’exemple typique d'un manège militaire bâti au XIXe siècle dans un quartier de cavalerie ou une caserne. Ils furent classés en 3 catégories selon leur taille, par circulaire de 1861. La Première classe, la plus vaste, comportait les manèges de 52,50 m de long sur 21 de large.
Photo Corinne Doucet / Manège Vivès
L’un des éléments architecturaux les plus remarquables des manèges réside dans leur charpente. Celle-ci a beaucoup évolué durant la période concernée. Charpente à la Delorme, à la Polonceau, ou de type Emy, elles illustrent l’évolution de la taille des manèges mais aussi des techniques industrielles mises à la disposition des constructeurs. La vaste charpente (ci-contre) du manège du quartier Rochambeau est un exemple de charpente de type Polonceau inventé en 1837 alliant le bois, le fer et la fonte. Il s’agit là du seul exemplaire en bon état conservé dans la région Centre.
© Corinne Doucet
Un certain nombre de manèges ont été conservés jusqu’à aujourd’hui, leur état est très variable en fonction de l’intérêt qui leur est porté. Le manège du quartier Rochambeau à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, en est un parfait exemple. Il répond aux nouvelles normes de construction établies par le Ministère de la Guerre de l’époque. Il possède une tribune qui était alors réservée aux officiers assistant au travail des cavaliers.
© Corinne Doucet
Collection de cartes postales de Tanneguy de Sainte-Marie
Édit. Argentan © Haras national du Pin Tourisme
Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN
La mosaïque des années 1940 de cette ancienne boucherie chevaline évoquée dans le livre de Philippe Delerm, Traces, sert de cadre à une boutique de chaussettes en 2013.
Ministère de la culture et de la Communication / Martine Tayeb
La boucherie de la rue Cadet est l'une des 12 boucheries chevalines encore en activité à Paris en 2013.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Agnès Chauvin
La boucherie de la rue Cadet est l'une des 12 boucheries chevalines encore en activité à Paris en 2013.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Agnès Chauvin
Cette boucherie chevaline a été installée 28 rue Cler à Paris (7e arrondissement) entre 1925 et 1930. La devanture comporte une grille ajourée en fonte, le décor intérieur des carreaux de faïence blancs. Le magasin, inscrit parmi les monuments historiques en 1984, après avoir été transformé en pâtisserie en 1987, propose des spécialités grecques en 2013.
Cette façade traditionnelle de boucherie chevaline, avec sa grille ajourée peinte en rouge, est en 2013 la devanture d'une boutique de prêt-à-porter. La tête de cheval qui l'ornait a disparu.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Agnès Chauvin
L'ancienne boucherie chevaline, installée 69 rue du Bac à Paris (7e arrondissement) vers 1930, présente une façade Art déco réalisée en marbres de différentes couleurs.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Monique Mahaux
Dans son recueil Les Neiges du Kilimandjaro (1936), Ernest Hemingway évoquait « la tête dorée d'un cheval à l'extérieur d'une boucherie chevaline où sont suspendues des carcasses d'or jaune et de rouge dans une vitrine ouverte »...
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Monique Mahaux
Inscrite parmi les monuments historiques en 1984, la façade de l'ancienne boucherie chevaline est, en 2013, la devanture d'une chocolaterie.
Ministère de la culture et de la Communication / Martine Tayeb
Inscrite parmi les monuments historiques en 1984, la façade de l'ancienne boucherie chevaline est, en 2013, la devanture d'une chocolaterie.
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France / Agnès Chauvin
Élevé à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard, par Ernest Denis, architecte et François Mourgues (1884 – 1954), sculpteur, ce monument aux morts de l'industrie chevaline comporte sur l'autre façade le buste d'Émile Decroix, ardent défenseur de l'hippophagie en France.
Élevé à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard, par Ernest Denis, architecte et François Mourgues (1884 – 1954), sculpteur, ce monument aux morts de l'industrie chevaline comporte sur l'autre façade le buste d'Émile Decroix, ardent défenseur de l'hippophagie en France.
Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN
Situé à Paris, 5, rue Geoffroy-Saint-Hilaire à Paris et destiné à recevoir les contrôleurs du marché aux chevaux des boulevards Saint-Marcel et de l'Hôpital, ce pavillon est élevé entre 1760 et 1762, sur ordre du lieutenant général de police Sartine. Il est classé Monument historique
Première édition latine des Hippiatrica, traduites par Ruel d'après les manuscrits grecs à la demande de François Ier
Livre :
www.biusante.parisdescartes.fr
Page :
www.biusante.parisdescartes.fr/page
© BIU Santé, Paris Cote : 981
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Le livre de chasse de Gaston Fébus contient des informations sur les soins aux chiens.
© Bibliothèque nationale de France, ms fr 616
Le livre de chasse de Gaston Fébus contient des informations sur les soins aux chiens.
© Bibliothèque nationale de France, ms fr 617
Pour consulter l'ouvrage
http://gallica.bnf.fr
© Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, italien 454. Page de titre
Pour consulter l'ouvrage :
www.biusante.parisdescartes.fr
© École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Solleysel reprit une figure classique de la bibliographie du XVIIe siècle qui représentait les parties de l’individu reliées par des lignes aux maladies. Son traité se voulait savant et recourait à la théorie des humeurs, fondement de la médecine de l’homme au même moment.
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Héroard, « médecin en l’art vétérinaire de la grande écurie du roi Charles IX » fut le premier à décrire très précisément les reliefs des os du cheval. Son Hippostéologie devait être le premier volume d’une suite d’ouvrages décrivant toute l’anatomie de ce noble animal. Sa nomination en tant que médecin empêcha la poursuite du projet.
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cette vue montre à quel point les connaissances anatomiques des hippiatres étaient réduites. Ces derniers n’envisageaient du reste pratiquement que des maladies ayant une symptomatologie externe.
Carlo Ruini fit réaliser de somptueux bois gravés qui furent repris pendant près de deux siècles. Le cheval est dans un mouvement harmonieux, dans la représentation la plus classique de l’animal, au trot, avec les membres assez relevés. Des paysages ornent l’arrière-plan, à la façon de la Fabrica de Vésale (1543).
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Tome premier et tome second
Cet ouvrage en trois volumes conféra à Claude Bourgelat une notoriété qui devait lui ouvrir la porte de l’Encyclopédie et assurer le succès de son projet de création d’un enseignement vétérinaire.
Pour consulter l'ouvrage :
www2.vetagro-sup.fr
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Tome premier et tome second
Cet ouvrage en trois volumes conféra à Claude Bourgelat une notoriété qui devait lui ouvrir la porte de l’Encyclopédie et assurer le succès de son projet de création d’un enseignement vétérinaire.
Pour consulter l'ouvrage :
www2.vetagro-sup.fr
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
L’enseignement vétérinaire fut d’abord assez fruste. Un élève était réputé compétent dès lors qu’il savait réciter par cœur les opuscules. Nombre d’entre eux furent publiés par Bourgelat sous le titre Élémens de l’art vétérinaire et connurent de multiples rééditions après sa mort en 1779.
© C. Degueurce - collection privée
Charles Vial de Sainbel, vétérinaire, avait été formé à Lyon avant de devenir enseignant peu de temps à Alfort. Ayant émigré en Angleterre, il put voir le fameux Eclipse, un pur-sang descendant de Darley-Arabian, demeuré invaincu au cours des dix-sept mois de courses que dura sa carrière. Lorsqu’il cessa sa carrière en octobre 1770, il connut une fantastique carrière d’étalon et c’est peu avant sa mort que Charles Vial de Sainbel put le mesurer et établir un nouveau canon de proportions qu’il publia dans An essay on the proportions of the celebrated Eclipse. Ce champion offrait une alternative au canon de son ancien maître, Bourgelat. Avec Eclipse, Vial de Sainbel décrivait un cheval bien réel mais atypique, un animal d’un nouveau genre, spécialisé dans la course. D’autres s’intéressèrent par la suite au trotteur russe au cheval de Norfolk, à l’arabe, traduisant que la gent équine était en pleine diversification et que bientôt les types locaux ou morphologiques allaient muer en races, les désignations fondées sur l’aptitude à un travail laisser place à des appellations définissant précisément un modèle morphologique.
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Charles Vial de Sainbel, vétérinaire, avait été formé à Lyon avant de devenir enseignant peu de temps à Alfort. Ayant émigré en Angleterre, il put voir le fameux Eclipse, un pur-sang descendant de Darley-Arabian, demeuré invaincu au cours des dix-sept mois de courses que dura sa carrière. Lorsqu’il cessa sa carrière en octobre 1770, il connut une fantastique carrière d’étalon et c’est peu avant sa mort que Charles Vial de Sainbel put le mesurer et établir un nouveau canon de proportions qu’il publia dans An essay on the proportions of the celebrated Eclipse. Ce champion offrait une alternative au canon de son ancien maître, Bourgelat. Avec Eclipse, Vial de Sainbel décrivait un cheval bien réel mais atypique, un animal d’un nouveau genre, spécialisé dans la course. D’autres s’intéressèrent par la suite au trotteur russe au cheval de Norfolk, à l’arabe, traduisant que la gent équine était en pleine diversification et que bientôt les types locaux ou morphologiques allaient muer en races, les désignations fondées sur l’aptitude à un travail laisser place à des appellations définissant précisément un modèle morphologique.
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Lafosse était de toute évidence plus compétent que Bourgelat mais ne disposait pas de son réseau. Surtout, il voulait créer une école d’hippiatrie quand son aîné avait compris que l’objectif du pouvoir royal était de créer une école vétérinaire, dédiée aux animaux de l’agriculture, et pas seulement au cheval. Meurtri par les succès de Bourgelat, Lafosse publia son somptueux Cours en 1772, orné de superbes planches aquarellées qui reléguaient les ouvrages de Bourgelat au rang de traités austères.
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Lafosse était de toute évidence plus compétent que Bourgelat mais ne disposait pas de son réseau. Surtout, il voulait créer une école d’hippiatrie quand son aîné avait compris que l’objectif du pouvoir royal était de créer une école vétérinaire, dédiée aux animaux de l’agriculture, et pas seulement au cheval. Meurtri par les succès de Bourgelat, Lafosse publia son somptueux Cours en 1772, orné de superbes planches aquarellées qui reléguaient les ouvrages de Bourgelat au rang de traités austères.
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Lafosse était de toute évidence plus compétent que Bourgelat mais ne disposait pas de son réseau. Surtout, il voulait créer une école d’hippiatrie quand son aîné avait compris que l’objectif du pouvoir royal était de créer une école vétérinaire, dédiée aux animaux de l’agriculture, et pas seulement au cheval. Meurtri par les succès de Bourgelat, Lafosse publia son somptueux Cours en 1772, orné de superbes planches aquarellées qui reléguaient les ouvrages de Bourgelat au rang de traités austères.
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cet ouvrage parut l’année même de la création en France de l’École royale vétérinaire de Paris. Rédigé par George Stubbs, le célèbre peintre anglais, il présentait les différents plans anatomiques d’un cheval figuré à l’arrêt, dans la position du trot et sous plusieurs angles de vue. C’est, après Ruini, une des premières représentations de l’anatomie du cheval.
Pour consulter l'ouvrage :
www2.biusante.parisdescartes.fr
© C. Degueurce - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Une particularité du XIXe est le recours à une illustration abondante et de très grande qualité. Cette lithographie représente l’anatomie du pied du cheval, avec tout particulièrement les tendons et les ligaments.
© C. Degueurce - collection privée
Ce traité est assez représentatif de la production de la fin du XIXe siècle. Chaque auteur publiait des ensembles extrêmement exhaustifs, très documentés, encore utiles aujourd'hui. Cette page est consacrée à la contention du cheval lors de chirurgies en région inguinale.
© C. Degueurce - collection privée
Cette maison d'édition publia une grande partie des traités vétérinaires. Cet extrait du catalogue détaille tout particulièrement les ouvrages de Pierre-Just Cadiot, professeur de chirurgie à l’École d’Alfort et l'une des figures majeures de cette discipline jusqu’à la Première Guerre mondiale.
© C. Degueurce - collection privée
Pour consulter l'ouvrage :
www2.biusante.parisdescartes.fr
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Collection : bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Pour consulter l'ouvrage :
www2.biusante.parisdescartes.fr
© BIUSanté - bibliothèque de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Le travail servait le plus souvent au ferrage. Les barres métalliques placées à l’arrière permettaient de poser les pieds des lourds chevaux de traits ou des bœufs.
Collection particulière
AD Manche, 5 J 88 [papier 17 x 11 cm].
Le travail de Bourgelat, toujours conservé à l'École vétérinaire d'Alfort, correspond à un travail utilisé aussi bien pour la ferrure que pour des chirurgies fines et douloureuses, comme celle de la cataracte, l’exérèse du ptérygion (une inflammation de l’œil) ou encore le retrait des calculs vésicaux. Créé en 1770, ses madriers latéraux pouvaient tendre une sous-ventrière soutenant le cheval. Le cheval était muni d’une capote occultant le regard, ses membres étaient entravés aux poteaux formant les quatre angles, un licol de force maintenait fermement sa tête tandis que sa queue était accrochée à une des traverses. Les animaux enduraient des souffrances terribles, bloqués dans cette cage de contention, certains s’affaissant sous le scalpel tandis que d’autres cherchaient à s’échapper par le haut. Le maître mot était la sécurité de l’opérateur et celui-ci devait agir vite tandis que des aides maintenaient l’animal ou le tourmentaient pour détourner son attention.
Collection particulière
Ce traité signé de « Claude-François Canut dit La Joye, soldat au régiment d’Enghien » conservé aux Archives départementales de la Manche représente une sorte de condensé des connaissances populaires en hippiatrie. Sur la page de gauche est figuré le système d'entrave appelé le « travail », où le cheval est suspendu pour le ferrer ou l'opérer.
Collection particulière
Le travail fixe fut complété à la fin du XIXe siècle par des travails mécaniques ou travails à bascule. Ceux-ci combinaient la contention et la possibilité de coucher l’animal. Le plus célèbre d’entre eux, en France, fut le travail de Vinsot, du nom du vétérinaire de Chartres qui le breveta en 1882. L’animal, fortement entravé, avec une capote sur la tête et un licol de force, était placé dans la structure métallique qui se refermait sur lui. La cage se couchait sur le sol pour permettre le travail de l’opérateur.
Ce travail était légèrement modifié : il tournait sur lui-même et plaçait le cheval à l’horizontale et à la hauteur de l’opérateur. Un cadre métallique pouvait être mobilisé pour écarter les membres du cheval et permettre par exemple la castration ou l’opération de la cryptorchidie.
Collection particulière
Ce cautère était chauffé par la combustion d’éther placé dans son manche. Ceci permettait de poser les feux, de retirer des verrues… en toute autonomie, sans être obligé de recourir à la forge du maréchal pour chauffer les cautères classiques. Son utilisation était cependant très dangereuse car le combustible pouvait exploser.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
La pointe du cautère, portée au rouge, était enfoncée dans le tendon ou l’abcès pour en atteindre les parties profondes.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Ce cautère pour réaliser des brûlures en lignes sur la peau.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Ce cautère présente une tige repliée sur elle-même, de telle sorte qu’il présente un vide à son extrémité. Il servait à brûler le moignon après que la queue ait été amputée. Cette pratique était extrêmement courante soit pour embellir un cheval, soit pour faciliter son utilisation lorsqu’il s’agissait d’un cheval de trait.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette flamme est composée de plusieurs lames d’acier portant chacune près de leur extrémité libre une petite lame de forme triangulaire, très tranchante, qui servait à la ponction sanguine. Généralement les flammes étaient de tailles différentes pour s’adapter à tous les calibres de veines. Elles étaient enfermées dans un étui, appelé châsse, qui pouvait être en simple métal, en corne, en écaille de tortue ou en ivoire.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette flamme automatique évitait le recours au marteau. La lame était tendue manuellement, mettant en tension un ressort qui, une fois libéré, était projeté contre la peau. Cette flamme fut progressivement abandonnée du fait des multiples accidents liés à son déclenchement intempestif.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
L'opérateur appliquait la flamme sur la veine préalablement gonflée par une compression. La flamme devait être tenue délicatement, à la façon d’une plume. Puis le praticien frappait le dos de la lame au moyen d'un long maillet de bois, si bien que la peau et la paroi de la veine étaient traversées dans un même temps. Le retrait de la lame ouvrait la brèche et provoquait l’effusion de sang. Quand le praticien avait considéré que suffisamment de sang avait été évacué, il rapprochait les lèvres de la plaie, implantait une épingle, arrachait quelques crins qu’il imbibait de sang ou de salive pour les rassembler, et liait l’ensemble par un nœud dit « de saignée ». L’animal était maintenu immobile quelques heures après l’opération. L’épingle était retirée six à huit jours plus tard. La saignée n’était pas sans risque. La flamme pouvait percuter l’artère carotide commune, entraînant la formation d’un énorme hématome, voire la trachée. Les phlébites et thromboses étaient courantes. Enfin la spoliation sanguine pouvait hâter la mort du patient.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cet ustensile était extrêmement commun au XIXe siècle. Il rassemble des outils utiles à l’éleveur comme ici trois flammes à saignée, un scalpel, une rénette et un scalpel en lame de faux.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Faire un séton consistait à glisser sous la peau un morceau de linge qui avait été trempé dans de l’essence de térébenthine. S’en suivait une réaction violente de l’organisme avec une forte suppuration. Cette pratique était sensée stimuler l’immunité de l‘animal. La fente creusée dans la spatule de l’aiguille servait à placer le linge qui était ainsi guidé sous la peau. Une alternative consistait à injecter directement le produit astringent directement sous la peau, ce qui conduisait à un abcès parfois immaîtrisable. Ce procédé était connu sous le terme d’« abcès de fixation ».
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Le bistouri était une sorte de couteau, pliant ou non, dont la lame était affûtée avant l’opération. L’incision devait être franche et réalisée en une seule fois. La chirurgie devait être conduite en limitant le plus possible le nombre d’incisions et dans le temps le plus court.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Jusqu’à récemment, la castration du cheval était réalisée au moyen de ces morceaux de bois. Concrètement, les bourses étaient ouvertes, le testicule tiré si bien que le cordon testiculaire contenant les vaisseaux et le conduit déférent étaient rendus visibles. Les casseaux étaient ensuite placés de telle façon que chaque paire écrasait un cordon en masse. Le testicule se nécrosait, se desséchait et était finalement ôté une semaine plus tard. Cette castration avait l’avantage d’être d’une très grande sûreté pour l'animal.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire d’Alfort
Cette énorme seringue d’étain servait à administrer des solutions par le rectum. Ces lavements, à l’image de ce qui pouvait être pratiqué chez l’homme, étaient sensés aider à l’évacuation des « humeurs » surabondantes, à l’origine de la maladie, et à lever les obstructions. Le cheval a un gros intestin très développé mais qui présente des rétrécissements dans lesquels des masses alimentaires peuvent se bloquer. Ce traitement était bien dérisoire et d’une efficacité hypothétique.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
La feuille de sauge est un bistouri à lame courbe qui servait notamment à l’opération du javart. Le javart était une sorte de tumeur se développant dans le pied à la suite des chocs répétés du sabot sur un terrain dur. Cette masse, souvent localisée à l’arrière et sur les côtés du sabot, se nécrosait, s’abcédait et conduisait à une fistule purulente. L’animal souffrait énormément et ne pouvait plus marcher. La feuille de sauge servait à retirer l’ensemble de la masse, le pied étant ensuite soigneusement bandé jusqu’à la guérison complète. On distinguait des feuilles de sauge « à droite » ou « à gauche » selon que l’opérateur était gaucher ou droitier, et selon le pied opéré. Cette maladie a totalement disparu avec la fin du travail du cheval et, avec elle, cet instrument.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Les injections se sont développées surtout au XXe siècle, à une époque où les principes actifs pharmaceutiques se sont faits plus concentrés et ont pu être dosés très précisément. L’injection se substitua progressivement aux formes orales, moins efficaces et surtout peu précises.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cet instrument permettait d’emporter des disques d’os et d’ouvrir ainsi les cavités du crâne. Chez le cheval, le trépan était généralement utilisé pour ouvrir les sinus et permettre leur irrigation en cas de sinusite.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Si le plâtre est le matériau par excellence des artistes, son utilisation est moins fréquente dans la représentation anatomique. Cependant, certaines collections conservées dans les écoles vétérinaires françaises recèlent de très nombreux spécimens colorés. Le plâtre a l’avantage d’être peu onéreux et d’un maniement aisé.
.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Louis Auzoux développa à partir de 1822 une méthode inspirée de celle de Jean-François Ameline, un professeur de la faculté de Caen, lui permettant de créer des mannequins démontables en papier mâché. Il créa d’abord divers modèles humains avant d’appliquer sa méthode au monde animal puis à la botanique. Il élabora en 1844 un mannequin de cheval qui permettait de réaliser la dissection de cet animal sans avoir recours au cadavre. Celui-ci est le mannequin dit incomplet, simplifié, destiné à la formation des jeunes conscrits dans les régiments de cavalerie et d’artillerie.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cet écorché de plâtre a été réalisé par Antoine-François Vincent (1743-1789), artiste et vétérinaire, alors qu’il tenait un cours d’anatomie artistique à l’École d’Alfort. Ce cheval montrait les reliefs corporels structurant la conformation d’un cheval, des notions largement inconnues à une époque où la représentation du cheval mettait souvent en scène des animaux assez difformes. Le deuxième exemplaire de ce moulage fut exposé au Louvre avant d’être placé dans l’atelier du sculpteur Jean-Antoine Houdon. Il est aujourd’hui à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, dans une version monochrome. Celui d’Alfort a été peint à la fin du XIXe siècle pour une meilleure intégration dans les collections pédagogiques du musée.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette pièce commencée en 1765 est sans conteste la plus connue du célèbre anatomiste. Considérée au XXe siècle comme une évocation de l’œuvre de Dürer, elle est en fait un objet scientifique qui était utilisé pour l’apprentissage de l’anatomie. Elle permettait la juxtaposition de l’homme et du cheval et la comparaison de leurs formations musculaires.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette pièce commencée en 1765 est sans conteste la plus connue du célèbre anatomiste. Considérée au XXe siècle comme une évocation de l’œuvre de Dürer, elle est en fait un objet scientifique qui était utilisé pour l’apprentissage de l’anatomie. Elle permettait la juxtaposition de l’homme et du cheval et la comparaison de leurs formations musculaires.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cette pièce commencée en 1765 est sans conteste la plus connue du célèbre anatomiste. Considérée au XXe siècle comme une évocation de l’œuvre de Dürer, elle est en fait un objet scientifique qui était utilisé pour l’apprentissage de l’anatomie. Elle permettait la juxtaposition de l’homme et du cheval et la comparaison de leurs formations musculaires.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
La cire a été très utilisée en anatomie humaine. Elle a été en revanche délaissée dans le domaine de l’anatomie animale du fait de sa grande fragilité, de la difficulté de son maniement et de l’absence de nécessité de rendre, comme chez l’humain, le teint blafard de la peau du cadavre.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Toutes les collections anatomiques comprennent des squelettes entiers et des os et articulations séparés. Ces squelettes sont dits artificiels quand les os ont d’abord tous été séparés puis remontés grâce à des fils métalliques, et naturels quand la dissection a permis de leur conserver les ligaments et donc de maintenir la connexion des os entre eux.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Ce cheval présente une brachygnathie mandibulaire, c’est-à-dire que sa mâchoire supérieure est plus longue que l’inférieure. Les dents du cheval sont à croissance continue, ceci pour compenser l’usure permanente que la trituration de l’herbe induit. La malposition des mâchoires fait que les incisives, décalées, ne s’usent pas et poussent jusqu’à blesser cruellement le cheval.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
La cyclopédie est la fusion des yeux en un seul œil ou, comme dans le cas de ce poulain, leur réunion dans un orbite unique. Cette malformation létale est liée à l’absence de développement de la partie antérieure de l’encéphale.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette tête de cheval est celle d’un jumart, le croisement supposé entre un équidé et un bovin, une croyance bien implantée au XVIIIe siècle. L’animal était petit, sa face courte, son dos concave, ses membres cagneux. Ce spécimen date de 1766 et fut présenté par Claude Bourgelat à l’Académie des Sciences. L’affaire fit grand bruit car elle remettait en cause le principe de l’incapacité d’espèces aussi éloignées de se reproduire ensemble.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Cette jument hydrocéphale est née le 21 janvier 1821 au régiment des chasseurs du Gard. Sa tête est déformée par l’accumulation de liquide cérébro-spinal dans sa boite crânienne. Cette anomalie, très mal supportée par l’humain, l’est beaucoup mieux par le cheval.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
l arrive parfois que le cheval retourne dans la situation qui était celle de ses ancêtres : la polydactylie. Ce cheval présente un doigt surnuméraire.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Les chevaux tirant de lourdes charges présentaient des fusions vertébrales extrêmement importantes qui devaient être accompagnées de douleurs terribles.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Aux XVIIIe et XIXe siècles, avant que l’adduction d’eau soit réalisée à Paris, les chevaux présentaient des calculs digestifs extrêmement impressionnants liés à l’accumulation de végétaux ou de poils emprisonnés dans une matrice minérale. Certains pouvaient atteindre des masses de plus de 10 kg. Ils étaient généralement bien tolérés, jusqu’à ce qu’ils se coincent dans un étranglement de l’intestin et déclenchent une occlusion fatale.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cette articulation du jarret présente des productions osseuses périphériques consécutives à une arthrose tarsienne. Cette affection touchait très fréquemment les chevaux soumis à un travail lent et continu. Elle occasionnait des douleurs terribles qui en limitaient l’usage.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cette maladie, marquée par la déformation de la tête, l’affaissement des os et la chute des dents, était aussi appelé “maladie du cheval de meunier”. Elle était occasionnée par la consommation de son, l’écorce du blé, très riche en phosphore et pauvre en calcium, ce qui induisait des désordres du métabolisme de ces minéraux. Les chevaux de meunerie, ayant un accès facile à ce résidu, étaient particulièrement touchés.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Cette rate gigantesque est déformée par des abcès, les fameux tubercules qui ont donné à cette maladie son nom. Le cheval, comme toutes les autres espèces domestiques, pouvait être contaminé par cette maladie qui était, avant la mise en œuvre de la vaccination par le BCG en 1921, la première cause de mortalité de l’espèce humaine.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Le boutoir est une sorte de longue lame tenue par un fort manche dont on usait pour parer les pieds des chevaux. C’est l’ancêtre du rogne-pied qui le remplaça au cours du XXe siècle avec l’avènement de la ferrure à l’Anglaise. L’utilisation de cet outil était particulièrement dangereuse pour le teneur de pied.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
L’âne était souvent le parent pauvre des animaux de la ferme. Ce fer montre ce qui se faisait de mieux pour cet animal, notamment lorsqu’il était utilisé à des fins militaires.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
Les mulets étaient très prisés pour leur extrême résistance. Ils étaient attelés ou bâtés. Les fers étaient très volumineux car ces animaux attaquent le sol avec l’avant du sabot, ce qui obligeait à bien les ferrer.
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
La Garde Républicaine dispose de ses propres forges où ses maréchaux-ferrants façonnent des fers sur mesure, perpétuant ainsi un savoir-faire aujourd'hui rare.
D'un simple lopin de métal chauffé à 1200°, le maréchal-ferrant va forger en quelques minutes un fer parfaitement adapté à la pointure et à la morphologie du pied de l'animal.
La fabrication des fers peut être réalisée par trois militaires qui forgent « à trois marteaux ». Cet exercice difficile rassemble un forgeur, un frappeur et un rabatteur qui frappent à tour de rôle pour étirer le métal et lui donner sa forme définitive.
Le fer est ensuite posé à chaud « à la française » sur la corne fumante du sabot. La méthode de ferrage dite « à la française » nécessite la présence de deux maréchaux-ferrants. Les clous doivent être enfoncés au millimètre près pour ne provoquer aucun dommage et ne pas blesser le cheval.
Le fer doit être changé en moyenne tous les quarante-cinq jours, il en existe plus de vingt sortes et les pointures vont du 28 au 48 (le plus petit tenant à l'intérieur du plus grand).
© Garde républicaine
La Garde Républicaine dispose de ses propres forges où ses maréchaux-ferrants façonnent des fers sur mesure, perpétuant ainsi un savoir-faire aujourd'hui rare.
D'un simple lopin de métal chauffé à 1200°, le maréchal-ferrant va forger en quelques minutes un fer parfaitement adapté à la pointure et à la morphologie du pied de l'animal.
La fabrication des fers peut être réalisée par trois militaires qui forgent « à trois marteaux ». Cet exercice difficile rassemble un forgeur, un frappeur et un rabatteur qui frappent à tour de rôle pour étirer le métal et lui donner sa forme définitive.
Le fer est ensuite posé à chaud « à la française » sur la corne fumante du sabot. La méthode de ferrage dite « à la française » nécessite la présence de deux maréchaux-ferrants. Les clous doivent être enfoncés au millimètre près pour ne provoquer aucun dommage et ne pas blesser le cheval.
Le fer doit être changé en moyenne tous les quarante-cinq jours, il en existe plus de vingt sortes et les pointures vont du 28 au 48 (le plus petit tenant à l'intérieur du plus grand).
© Garde républicaine
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
La rénette est une petite lame courbe qui servait à curer les lacunes du sabot du cheval ou des onglons des ruminants, et à creuser les abcès.
Collection : musée Fragonard de l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort / Photo Olivier Jourdanet / MCC
Interview par Sylvie Grenet. Prise de vue : Martine Hourcadette, ministère de la Culture et de la Communication
Ce guide constitue un outil essentiel pour les historiens du cheval et autres chercheurs.
Cette synthèse sur la race comtoise est suivie d’un état des fonds sur le cheval aux Archives départementales du Doubs.
Exposition en ligne sur l’histoire des relations entre les Manchois et le milieu du cheval. Le site internet des Archives de la Manche propose également des fonds iconographiques et des témoignages oraux.
Cette exposition se présente sous forme de panneaux qui peuvent être empruntés. Le catalogue est en ligne.
Les fonds sur le cheval ont régulièrement été mis en valeur par les services d’archives, que ce soit pour eux-mêmes ou dans le but d’illustrer des thématiques telles que l’agriculture ou le transport.
Fabricant : Boneberge à Lyon.
Voiture classée monument historique en 1982
Localisation : Coignières
Propriété privée
Photo : Yves Daugé
Fabricant : Binder Frères à Paris
Voiture classée monument historique en 2005
Localisation : Chambord, château
Propriétaire : Etat
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Binder Frères à Paris
Voiture classée monument historique en 2005
Localisation : Chambord, château
Propriétaire : Etat
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Mühlbacher à Paris.
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Binder Frères à Paris
Voiture classée monument historique en 2005
Localisation : Chambord, château
Propriétaire : Etat
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Binder Frères à Paris
Voiture classée monument historique en 2005
Localisation : Chambord, château
Propriétaire : Etat
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Mühlbacher à Paris
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Bail Jeune Frères à Paris
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Binder à Paris
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Mühlbacher à Paris
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Mühlbacher à Paris
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : Pau-Gélos, Haras national
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Justin Camou à Pau
Voiture classée monument historique en 2002
Localisation : chez André Labarère
Propriétaire : ville de Pau
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Fabricant : Binder Frères à Paris.
Voiture classée monument historique en 2005
Jean-Louis Libourel
Fabricant : inconnu
Voiture classée monument historique en 2010
Localisation : Saint-Gilles du Gard, château d’Espeyran
Propriétaire : État, Archives de France
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Fabricant : Baptiste Thomas à Paris
Voiture classée monument historique en 2010
Localisation : Saint-Gilles du Gard, château d’Espeyran
Propriétaire : État, Archives de France
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Fabricant : Ehrler à Paris
Voiture classée monument historique en 2010
Localisation : Saint-Gilles du Gard, château d’Espeyran
Propriétaire : État, Archives de France
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Fabricant : inconnu
Voiture classée monument historique en 2010
Localisation : Saint-Gilles du Gard, château d’Espeyran
Propriétaire : État, Archives de France
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Fabricant : Jacques Rothschild et Fils à Paris
Voiture classée monument historique en 2010
Localisation : Saint-Gilles du Gard, château d’Espeyran
Propriétaire : État, Archives de France
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Fabricant : Peters & Sons à Londres
Voiture classée monument historique en 2003
Localisation : Saint-Lo, Haras national
Propriétaire : État, ministère de l’Agriculture
Photo : Luc Baby / Archives Jean-Louis Libourel
Fabricant : Jadras à Paris.
Voiture classée monument historique en 1998
Localisation : Tarbes, Haras national
Propriétaire : État, ministère de l’Agriculture
Photo : Jean-Louis Libourel
Fabricant : Clochez à Paris.
Voiture classée monument historique en 1999
Localisation : Tarbes, Haras national
Propriétaire : État, ministère de l’Agriculture
Photo : Jean-Louis Libourel
Fabricant : Mühlbacher à Paris.
Voiture classée monument historique en 1998
Localisation : Tarbes, Haras national
Propriétaire : État, ministère de l’Agriculture
Photo : Millon & Associés
Fabricant : inconnu
Voiture classée monument historique en 1993
Localisation : Valencin
Propriétaire : Propriété Privée
Fabricant : inconnu
Voiture classée monument historique en 1975
Localisation : Eu, Musée Louis-Philippe
Propriétaire : commune d’Eu
© Service de l'Inventaire et du Patrimoine de Haute-Normandie
Fabricant : Holland & Holland à Londres.
Voiture classée monument historique en 1987
Localisation : Haras national du Pin
Propriétaire : État, ministère de l’Agriculture
© CG Basse-Normandie / Direction de l'Inventaire général et du Patrimoine / Photo : Jean-Claude Jacques
Fabricant : Berlioz et Gouillon à Paris.
Voiture classée monument historique en 1987
Localisation : Haras national du Pin
Propriétaire :État, ministère de l’Agriculture
Photo : Atelier Lehuen
Fabricant : Jacques Rothschild & Fils à Paris.
Voiture classée monument historique en 1987
Localisation : Haras national du Pin
Propriétaire : propriété publique
Photo : Patrick Schroven
Fabricant : Philips & Sons à Buckingham.
Voiture classée monument historique en 1991
Localisation : Randan, château
Propriétaire :État, ministère de l’Agriculture
Photo : Millon & Associés
Fabricant : Mann à Twickenham.
Voiture classée monument historique en 1991
Localisation : Randan, château
Propriétaire :État, ministère de l’Agriculture
Photo : Millon & Associés
Fabricant : Binder à Paris.
Voiture classée monument historique en 1991
Localisation : Randan, château
Propriétaire : propriété publique
Photo : Millon & Associés
Fabricant : Binder à Paris.
Voiture classée monument historique en 1991
Localisation : Randan, château
Propriétaire : propriété publique
Photo : Millon & Associés
Fabricant : Mann à Twickenham.
Voiture classée monument historique en 1991
Localisation : Randan, château
Propriétaire : propriété publique
Photo : Millon & Associés
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
Collection particulière © MCC/G.Friedli
Musée Condé © RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / Thierry Ollivier
Musée Condé © RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Collection particulière © Musée Condé, Chantilly /G.Friedli
© Musée Condé, Chantilly /G.Friedli
À gauche : D.C. Muller and Brothers, cheval de manège, vers 1909
À droite : Gustav Dentzel, cheval de manège, Philadelphia, Pennsylvania, vers 1905
© Musée Condé, Chantilly /G.Friedli
Musée national de la voiture et du tourisme, Marc Poirier
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Photo : Jackie Estimbre © Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
Christophe Kollman © Service de l'Inventaire et du Patrimoine de Haute-Normandie
© C. Degueurce - Musée Fragonard de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort
© CG Basse-Normandie / Direction de l'Inventaire général et du Patrimoine / Photo : Jean-Claude Jacques
Photo : Atelier Lehuen
Photo : Patrick Schroven
Photo : Jean-Louis Libourel
Photo : Bernard Renoux © Centre des monuments nationaux
© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Chavan
© RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
© cliché Bernard Renoux, Château-Musée de Saumur, 957.5.170
© Château-Musée de Saumur, 932.11.7
© Château-Musée de Saumur, 932.11.10
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Musée des carrosses, Versailles © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Dans son traité équestre, le baron d’Eisenberg ouvre son propos sur l’étude des différentes races et leurs caractéristiques. On y découvre ainsi que le Napolitain, ce cheval apprécié des cours royales pour son élégance et son tempérament sanguin, s’illustre (et son cavalier avec lui) dans le piaffer et le galop. Pour autant, nous dit l’auteur, ces chevaux « sont difficiles à dresser, en ce qu’ils sont extrêmement capricieux, et fort souvent vicieux (…). ». Ils demeurent pourtant très prisés des manèges, « car il faut savoir qu’ils n’entrent dans leur force et dans leur vigueur qu’à six ou sept ans ; après quoi il est certain qu’ils sont d’un grand usage. »
Pour consulter l'ouvrage : www3.vetagro-sup.fr