Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des lettres en France, Londres, 1783-1789, tome 21, p. 24-25, par Louis Petit de Bachaumont,Mathieu-François Pidansat de Mairobert, Barthélemy-François-Joseph Mouffle d'Angerville

En juillet 1783 (?), le public français admire les performances équestres du fils de Philip Astley.
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« 19 juillet [1783] : depuis peu un nouveau genre de spectacle attire la curiosité du public ; ce sont des exercices de manège et tours surprenants de force et de souplesse, tant sérieux que comiques, que donne un sieur Astley de Londres. On connaissait déjà la plupart de ces exercices, mais ce qui n'était point encore pratiqué et charme vraiment les connaisseurs, c'est l'agilité, la souplesse, la noblesse du sieur Astley fils, jeune homme de 17 ans, fait au tour, de la plus jolie figure du monde, et dansant avec des grâces infinies sur des chevaux qui courent la poste. Il exécute principalement le menuet de Devonshire, de la composition du sieur Vestris, pendant le séjour à Londres de ce grand chorégraphe en 1781 ; et l'on assure qu'il le fait avec autant de précision et de noblesse que le danseur français sur la scène, qu'il a infiniment plus d'aplomb. Le sieur Vestris a été curieux de le voir, et n'a pu s'empêcher de convenir qu'il n'aurait jamais cru pareil prodige, s'il ne l'avait vu. »

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Astley's Amphitheatre, estampe, XIXe siècle
Bibliothèque-musée de l'Opéra © BnF