[La victoria a la faveur des belles conquérantes]
« le peu d’espace qu’elle occupe lui permet souvent d’avancer là où une grande calèche serait obligée de s’arrêter, et c’est sans doute à cette facilité qu’elle a de se mouvoir qu’il faut attribuer le succès qu’elle conserve auprès de toute une catégorie de jolies femmes aussi affairées que le boursier le plus ardent à la poursuite des occasions de spéculation. Très excellent véhicule pour rattraper et côtoyer les phaétons et les ducs conduits par les célibataires, elle permet de lancer au passage un mot ou un geste qui fixe une heure et indique un endroit où se rencontrer. Les voitures marchent roues contre roues le temps nécessaire pour l’échange des renseignements indispensables, et le cocher n’a pas besoin d’un ordre pour ralentir ou activer le train quand la conférence est terminée, puisqu’il a tout entendu […] Une voiture dans laquelle une femme élégante a le droit de se montrer est le grand phaéton huit-ressorts. Elle y fait très bon effet une fois installée. Elle ne saurait y figurer que conduite par son mari ».
Image :
Petit-duc avec attelage de chevaux tarbais, estampe par Albert Adam, 1874
Musée national de la voiture et du tourisme, Compiègne © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz