Les sauts d'école ou airs relevés, prestation des écuyers de l'École nationale d'équitation Mathieu Vanlandeghem, Ludovic Delprat et Vincent Pottier (cabriole, courbette, croupade)
Dans l’équitation ancienne pratiquée du XVIe siècle au début du XIXe siècle, le dressage des chevaux pouvait suivre une progression en quatre étapes dont chacune, indépendante, constituait la base de la suivante : le débourrage (adaptation du cheval à la selle et au cavalier), le manège simple (équitation d’extérieur ou équitation de guerre) pour le cheval de guerre, le manège double pour le cheval de haute école et, en dernier ressort, le manège par haut (travail comportant des sauts d'école).
Cette dernière forme d’exercices est toujours pratiquée au sein des quatre grandes écoles européennes, l’École nationale d’équitation, l’École espagnole de Vienne, l’École royale andalouse d’art équestre et l’École portugaise d’art équestre.
Par sauts d’école ou airs relevés, on entend, par opposition aux airs bas ou près de terre, les mouvements au cours desquels le cheval élève son avant-main au-dessus du sol ou simultanément avant-main et arrière-main.
Nous en trouvons mention dans les premiers traités d’équitation de la Renaissance italienne. Formés dans les académies italiennes, les écuyers français en rapportèrent la pratique qui s’est maintenue jusqu’à nos jours, tout d’abord au manège du Louvre puis, à partir de 1682 et jusqu’en 1830, au manège de Versailles. Depuis 1825, c’est le Cadre Noir de Saumur qui perpétue cette tradition.
Il présente trois des sauts d'école, la cabriole, la courbette et la croupade ; ces deux derniers sauts ont évolué au cours du XIXe siècle et se présentent désormais sous une forme particulière qui en fait sa réputation.
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