Collection particulière
Le travail de Bourgelat, toujours conservé à l'École vétérinaire d'Alfort, correspond à un travail utilisé aussi bien pour la ferrure que pour des chirurgies fines et douloureuses, comme celle de la cataracte, l’exérèse du ptérygion (une inflammation de l’œil) ou encore le retrait des calculs vésicaux. Créé en 1770, ses madriers latéraux pouvaient tendre une sous-ventrière soutenant le cheval. Le cheval était muni d’une capote occultant le regard, ses membres étaient entravés aux poteaux formant les quatre angles, un licol de force maintenait fermement sa tête tandis que sa queue était accrochée à une des traverses. Les animaux enduraient des souffrances terribles, bloqués dans cette cage de contention, certains s’affaissant sous le scalpel tandis que d’autres cherchaient à s’échapper par le haut. Le maître mot était la sécurité de l’opérateur et celui-ci devait agir vite tandis que des aides maintenaient l’animal ou le tourmentaient pour détourner son attention.