En l’an 1008 ou 1010, une troupe de colons, formée d’hommes, de femmes et d’enfants, s’installe à Colletière (Isère), sur les bords du lac de Paladru. Vivant de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture, ces paysans possèdent de nombreux chevaux, au regard des pièces découvertes : fers, harnais, arçons, éperons, mors. Les études menées et la mise à jour de nombreuses armes sur le site ont révélé que ces chevaux n’étaient pas mangés, mais utilisés à des fins militaires, montés par les chevaliers-paysans. Aussi, les fouilles ont mis à jour de remarquables cabochons émaillés. Ces pièces étaient sans doute fixées sur le harnais du cheval, juste sous l’oreille de l’animal. Ce soin porté à l’allure des montures (et, de fait, à leurs cavaliers) illustre bien la place particulière des chevaux dans la société.